Des antihéros de Deadpool aux punks de Inexperienced Room, du génie d’Anomalisa à la grandeur d’American Honey, de la finesse de Juste la fin du monde à la sombre poésie de One Extra Time With Feeling, des rires de Prank aux frissons de The Witch, voici 20 movies tous genres et origines confondus qui nous ont marqués en cette année, marquée quant à elle par de saprées belles œuvres.
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American Honey
Une bande de jeunes sillonne les États-Unis à bord d’une van. Ils dorment dans des motels, se défoncent dans le parking, savourent l’aventure. Pour faire des sous, ils vendent des revues. Là à des cowboys, ici à des camionneurs. Une véritable ode à la liberté réalisée par Andrea Arnold et portée par un souffle immense. Brut, fort, trop beau.
Anomalisa
Le magicien Charlie Kaufman, connu pour avoir signé le scénario de l’éternel, oui, Everlasting Sunshine of the Spotless Thoughts, crée des étincelles avec Anomalisa. Une animation pour adultes où de grandes personnes en petit format cherchent l’amour, un sens au quotidien, à la vie, à tout ça, tout en perdant pied dans le procédé. Brillant.
Captain Implausible
Au départ, on est… sceptique. Un courageous papa, hippie idéaliste, qui vit en forêt avec sa marmaille, l’éduquant selon ses préceptes égalitaires. Ish. Puis, ledit papa (parfaitement incarné par Viggo Mortensen) se révolte contre son rétrograde de beau-père, fête Noam Chomsky et chante du Weapons a capella. D’accord, on abdique. On est émue.
One Extra Time With Feeling
Tourné après la mort tragique de son fils Artur, ce documentaire nous présente un Nick Cave en contrôle, mais fragile. Brisé, mais déterminé à traduire ses émotions en musique. Un movie à la fois apaisant et violent, à l’picture des contrastes qui caractérisent tous les écrits du grand poète australien.
Deadpool
Deadpool a conquis nos cœurs à grands coups de jokes de graines et d’ultraviolence. Le «héros» à la délicieuse irrévérence a enfin fait comprendre aux studios qu’il était potential, et extrêmement rentable (783 M$ mondialement!!!), de produire un movie de superhéros pour adultes. Et bonne nouvelle, une suite devrait sortir en 2018.
Rogue One
Sans être aussi sanglant que ses pairs (ça demeure une manufacturing de Disney), Rogue One est un movie de guerre. Peut-être pour la première fois depuis la création de la franchise, les followers peuvent sentir l’horreur de vivre sous le joug de l’empire, avec, en prime, quelques scènes extraordinaires mettant en vedette Darth Vader.
Dancer
Longtemps, les médias british se sont régalés des frasques du prétendu mauvais garçon Sergei Polunin. Un danseur génial qui a fini par claquer, scandale, la porte du Royal Ballet de Londres. Produit par la BBC, ce docu montre cependant toute la fragilité cachée sous l’armure de fer de cet artiste hors norme. Un portrait smart et senti.
Queen of Earth
Réalisé par Alex Ross Perry, jeune New-Yorkais à la griffe raffinée, ce movie noir met en scène une Elizabeth Moss impériale, qui sombre peu à peu dans la folie, la paranoïa et les cascades de rires hystériques. Dialogues méchants, répliques vengeresses, ambiance horrifique, mascara qui coule… Savoureusement malaisant.
Juste la fin du monde
Sa présentation à Cannes a suscité des réactions épidermiques. Mais pourquoi? Rempli de nombreux silences, de scènes posées et belles, porté par des acteurs hallucinants… Quand Xavier Dolan affirmait que «c’est son meilleur movie», assurément, il ne se trompait pas.
King Dave
Éternel ado qui se la joue, Dave agit comme un con. Puis il s’excuse. Oublie. Et recommence. Porté par Alexandre Goyette, ce ballet de perfection signé Podz discover l’impression de l’éducation, de son manque, les répercussions du rejet et la transmission de la violence qui marque jusqu’au plus profond de l’âme. Pas juste un movie, une expérience.
De Palma
Véritable journey que ce docu monté à un rythme effréné, dans lequel Brian De Palma parle, parle, parle. Charismatique, ne faisant pas ses 75 ans, le cinéaste se livre sans filtre sur les jeux de pouvoir hollywoodiens, se souvient de toutes ces fois où il a été «crucifié» par la presse et stability des anecdotes exquises à la pelle. Pur plaisir.
Inexperienced Room
Une des belles surprises de 2016. Inexperienced Room est un movie d’horreur tout easy, mais franchement prenant. Un groupe punk paumé doit donner un dernier live performance avant de terminer sa tournée… dans un bar de néonazis. Donc, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants? Pas vraiment. Ils vécurent plutôt peu longtemps et couverts de sang.
The Jungle Ebook
Pour n’importe quel father or mother, les séances de cinéma pour enfants sont incontournables (et les petites pestes s’en rendent compte si on ne regarde pas vraiment le movie). De là tout le plaisir de découvrir un lengthy métrage pour les petits qui ne nous fait pas saigner des yeux. The Jungle E-book offre cette agréable expérience.
Sleeping Big
Ce premier lengthy métrage de l’Ontarien Andrew Cividino, qui met en scène trois ados, reprend avec beauté et émotion le thème éternel du passage de l’enfance à l’âge adulte, captant avec doigté le mal-être, le désir de plaire, les joints, les journeys de bouffe et ce skate avec un pétard au bout sur lequel on monte, même pas peur.
The Witch
La critique que nous avons le plus souvent entendue à propos de The Witch est qu’il ne se passe pas grand-chose. Certes, mais on ne regarde pas le movie pour l’motion. Plutôt pour l’atmosphère glauque de la Nouvelle-Angleterre du XVIIe siècle, pour le jeu des acteurs et pour certaines scènes réellement effrayantes.
Zootopia
Zootopia nous transporte dans un monde où les prédateurs et les proies vivent ensemble. L’facet visuel du movie est probablement sa plus grande réussite. Quoique l’ingéniosité derrière la création d’une ville contenant tous les varieties de climats n’est pas loin derrière. Comme le message antidiscrimination destiné aux petits.
Vaysha l’aveugle
L’avenir qui fait peur, le passé dont on s’ennuie. Et le présent qui, pendant ce temps, file à toute attract et nous échappe, sans que jamais on prenne soin de le vivre vraiment. Avec ce courtroom métrage d’animation porté par un travail d’orfèvre, le Montréalo-Bulgare Theodore Ushev capte notre difficulté à être ici, maintenant. Petit bijou.
Prank
Porté par un esprit punk et DIY (et par l’affect de Kevin Smith époque Clerks), ce premier lengthy métrage du québécois Vincent Biron est juste… trop le enjoyable. Des répliques qui restent, un amour du cinéma qui transparaît partout, de nouveaux visages, des performances tremendous naturelles… Bref, une comédie attendrissante, marrante et, selected uncommon, carrément originale.
Les mauvaises herbes
Charmant et rigolo, ce lengthy métrage hivernal de Louis Bélanger suggest plusieurs ingrédients de choix : une multitude de jolis paysages enneigés, Alexis Martin en costume d’époque, et plein de marijuana. Un movie «sens-toi bien» (lire feelgood) qui donne le sourire.
Made in France
Réalisé par Nicolas Boukhrief, porté par une solide distribution et se déroulant majoritairement dans des lieux clos, ce thriller français traite de la radicalisation avec un réalisme accru. Un movie hautement troublant, tourné avant les attentats de Paris du 13 novembre 2015, qui a une résonnance tout autre lorsqu’il est vu aujourd’hui…
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