La path de l’école Irénée-Lussier, située dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, considère avoir reçu le plus beau des cadeaux de Noël. Après avoir fait pression depuis 2009 sur le gouvernement, le ministre de l’Éducation lui a finalement accordé une aide financière de 35 M$ pour la development d’une nouvelle école spécialisée d’ici 2021.
Cette nouvelle école, qui sera construite sur le terrain adjoining à l’école Eulalie-Durocher, permettra de répondre adéquatement aux besoins des élèves et de les regrouper dans un seul établissement.
Le projet consiste à construire un bâtiment de quatre étages, d’une superficie totale de près de 9300 mètres carrés. L’ établissement scolaire comprendra 37 courses, un gymnase et des salles spécialisées pour répondre aux besoins des élèves. Le nouveau bâtiment permettra de regrouper 250 élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage.
«Cette nouvelle école permettra d’aménager des locaux en nombre suffisant et aux dimensions adaptées à cette clientèle pour de meilleurs providers éducatifs», a déclaré le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx.
Actuellement, l’école Irénée-Lussier et ses annexes accueillent, dans trois bâtiments distincts, des élèves de 12 à 21 ans. La clientèle fréquentant cette école présente une déficience intellectuelle de moyenne à sévère et des troubles associés, tels que l’autisme.
Les représentants de l’école tentent de faire valoir depuis longtemps que l’école n’est pas adaptée à sa clientèle. Par exemple, on a souvent répété qu’un élève autiste ne peut se déplacer seul dans l’école, tant elle est dessinée comme un labyrinthe et parsemée de cages d’escaliers mal adaptées.
On déplore également que l’école ne compte aucun ascenseur.
Soulagement
Après plusieurs années de représentations auprès du gouvernement, les différentes personnes qui se sont impliquées dans la concrétisation du projet se sont dites soulagées et satisfaites par l’annonce du ministre Proulx.
«D’année en année, notre clientèle augmentait, des annexes ont été construites faute de place, mais malgré tout, nous nous sommes efforcés de répondre chaque jour aux besoins de nos élèves, a souligné Catherine Lachaine, directrice de l’école Irénée-Lussier. Toutefois, il demeure que les bâtiments actuels ne sont pas adaptés, même dangereux à certains égards.»
De son côté, Catherine Harel-Bourdon, présidente de la Fee scolaire de Montréal (CSDM), a tenu à souligner tout le travail derrière cette annonce.
«C’est un immense cadeau de Noël», a-t-elle affirmé, le sourire aux lèvres.
Vania Aiguar, présidente du conseil d’établissement et mum or dad d’un élève de l’école, travaille sur le projet depuis ses débuts, en 2009.
«C’est vraiment un beau second que l’on vit aujourd’hui, mentionne-t-elle. Même s’ils ont des différences, ces enfants peuvent apprendre lorsqu’ils sont placés dans un environnement adaptés pour eux. On leur fait tout un cadeau.»
«La development de cette école, c’est l’aboutissement de plusieurs rencontres avec la CSDM et le ministre de l’Éducation pour faire reconnaître le statut particulier de ces élèves et leur permettre d’avoir des courses adaptées à leur handicap», a conclu la députée d’Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, qui s’est impliquée de près dans le projet.
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