L’industrie du jeu vidéo a connu une croissance exceptionnelle en 2020, en grande partie grâce à la pandémie. En effet, on parle d’une croissance de 20% au cours de la dernière année. L’industrie frôle aujourd’hui les 180 milliards US!
Et si on se fie à l’étude menée par Reach3, une bonne partie de cette clientèle est féminine. En effet, 41% des joueurs américains seraient des femmes.
Pourquoi alors les lobbys en lignes sont-ils remplis de voix graves? Parce que de nombreuses joueuses masquent leur identité afin d’éviter le harcèlement…
Harcèlement, insultes et sexualisation
Pourquoi masquer son identité? Parlez à n’importe quelle joueuse dans votre entourage, et les témoignages vont pleuvoir: insultes, messages sexuels non-sollicités, harcèlement… le portrait n’est pas joyeux.
Parmi les répondantes au sondage, 77% ont dit avoir été la cible de discrimination genrée de toute sorte: insultes, avances non-sollicitées, joueurs quittant la partie quand ils réalisent qu’une femme est parmi eux, remise en doute de leurs capacités, mansplaining…
La state of affairs est telle que près de 60% des joueuses masquent leur identité de diverses façons: elles évitent de parler au micro, font semblant d’être un homme, choisissent un avatar masculin.
Certaines femmes ont même dit avoir carrément arrêté de jouer parce que les insultes sexistes gâchaient leur plaisir.
Pas seulement Animal Crossing et Sweet Crush!
Et si vous croyez que vos events en ligne sont dominées par les chromosomes Y simplement parce que les filles préfèrent les jeux informal comme Animal Crossing, les Sims ou le dernier jeu cellular à la mode, détrompez-vous.
L’étude nous révèle que les 2/three des joueuses de style féminin s’adonnent aux jeux de tirs, qu’il s’agisse de FPS ou de Battle Royale.
Et 88% des joueuses jouent à des jeux compétitifs en ligne, des FPS aux MOBAs en passant par les jeux de sport ou de cartes (ex.: Hearthstone).
Bref, les filles sont bel et bien là. Mais si on veut continuer de faire croître notre communauté, peut-être faudrait-il leur laisser la place qui leur revient?
Un texte de Pier-Luc Ouellet de Jeux.ca
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