À l’approche du budget de Québec, le transport collectif crie famine

Metro Montreal

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Faisant face à un manque à gagner de 500 M$, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) prévient qu’elle aura des «choix difficiles à faire» si le gouvernement de François Legault ne choisit pas d’investir de façon importante dans le transport collectif cette année. De son côté, l’opposition à l’Assemblée nationale tape du pied pour que Québec finance mieux les sociétés de transport.

«Une aide d’urgence pour maintenir l’offre de service en transport en commun partout au Québec», voilà ce que réclame le Parti québécois.

Mais pour l’on the spot, à Québec, le mot d’ordre pour 2023 est de réduire les impôts et de ne pas créer de nouvelles taxes, y compris sur les cars, afin de ne pas alourdir le fardeau fiscal.

Des funds précaires

Partout dans la province, les sociétés de transport font pourtant face à des revenus réduits en raison de la baisse de l’achalandage et de l’électrification du parc vehicle, qui entraîne une baisse des revenus de la taxe sur l’essence.

Les impacts de cette state of affairs financière sont réels. La STM, qui a présenté un budget 2023 déficitaire de 78 M$ en novembre dernier, a entre autres dû mettre fin à son réseau d’autobus bus «10 minutes max» en janvier, avant de remercier trois de ses directeurs exécutifs en février et d’annoncer qu’elle réduisait ses dépenses de 18 M$.

En entrevue avec La Presse, le directeur général de l’ARTM, Benoît Gendron, a présenté un plan d’motion pour tenter d’optimiser les dépenses de son organisation, qui coordonne les sociétés de transport de Montréal, de Laval et de Longueuil, ainsi qu’Exo, qui dessert la couronne périurbaine.

L’Autorité planifie entre autres de décloisonner son fonctionnement en créant des «axes métropolitains à haute fréquence» – soit une ligne d’autobus opérée par une société de transport et qui dessert aussi un territoire autre que le sien – ou en mutualisant l’entretien et la recharge des autobus électriques.

Mais ce que souhaite surtout le DG de l’ARTM, c’est de ne pas en arriver à devoir hausser les tarifs, que ce soit ceux des usagers ou ceux des villes.

Ne pas laisser tomber le transport en commun

Pour le député du PQ des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité sturdy Joël Arseneau, Québec «laisse l’offre de transport en commun devenir de moins en moins attrayante pour les Québécois». Pourtant, «bonifier l’offre de transport en commun est essentiel pour réduire nos gaz à effet de serre», rappelle l’opposition péquiste.

En janvier, Québec solidaire demandait déjà au gouvernement de revoir le mode de financement du transport collectif, jugé désuet. Une demande que le PQ exprime également, le parti réclamant une réforme du système de financement et un équilibre entre les investissements en transport en commun et les investissements en transport routier.

De son côté, Benoît Gendron optimise le fonctionnement de l’ARTM, montrant ainsi à Québec la bonne volonté de l’organisation et les efforts entrepris par celle-ci.

Pour l’ARTM comme pour le PQ, la balle est désormais dans le camp du gouvernement Legault et de son price range 2023-2024.

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