
La Cité de Dorval a acheté la maison historique des «Quatre vents», demeure du premier maire de la municipalité, construite en 1803. S’il est déjà confirmé que le bâtiment sera accessible au public, sa vocation future demeure incertaine.
Longtemps un couvent de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame, la mairie prévoit de faire du manoir un lieu accessible au public. Rien de concret encore pour cet espace, qui devra d’abord être rénové pour assurer sa sécurité.
Plusieurs idées ont été proposées pour rendre ce lieu public. On parlerait peut-être d’un musée ou d’une salle de live performance, mais «aucun projet précis& » n’a encore été décidé, affirme le chargé de communication à la mairie, Sébastien Gauthier.&
Le prix d’achat a été fixé à 8M$. Selon le rôle foncier, l’évaluation municipale est de 6,54& M$.
Ancien couvent
Le manoir patrimonial du 12, avenue Dahlia a été construit au début du 19e siècle. Celui qui deviendra le premier maire de Dorval, Désiré Girouard, en devient le propriétaire à la suite de la mort de son grand-père en 1873.
Ses propres héritiers vendent la maison en 1927. Les propriétaires se succèdent jusqu’en 1958. Le manoir devint un couvent pour les sœurs de Notre-Dame des Apôtres, des missionnaires françaises venues recruter au Canada pour leurs missions en Afrique. La Congrégation des sœurs de Notre-Dame reprit la bâtisse en 1970, et ajouta un édifice moderne pour servir de résidence aux sœurs.
Isabelle Paquet, 86 ans, a vécu au couvent jusqu’à la mise en vente de l’édifice à la fin 2021. Maintenant relogée à la Résidence Bon Secours, Sœur Isabelle soutient que le couvent a fermé, automotive «les sœurs vieillissent comme tout le monde.» Et puis, «on pouvait pas rester dans une maison à moitié vide, avec tous les frais d’entretien.»
L’ancienne résidente du couvent dit y avoir «de bons souvenirs.» «Ça n’a pas été facile de quitter l’endroit et les sœurs avec qui j’étais. C’était vraiment comme une famille.»
Besoin de rénovations
Depuis une vingtaine d’années, les sœurs ne pouvaient plus habiter dans le manoir pour des raisons de sécurité. «C’est très vieux, avec des escaliers en bois» délabrés. La chapelle avait été déménagée dans la résidence en briques rouges il y a quelques années.
«Dans le manoir, c’était des pièces qu’on regardait.» La joueuse d’orgue se souvient de meubles anciens et d’une horloge Grand-Père. «Y’avait une bibliothèque, on pouvait y aller de temps en temps.» Les citoyens de Dorval pourront voir ce manoir de plus près lors du prochain conseil municipal le 20 juin.
Une longue histoire
Au bord du Lac St-Louis, le manoir patrimonial du 12, avenue Dahlia remplaça des anciennes maisons en bois construites à leur tour par Jacques Morin en 1685, Jean-Baptiste Bouchard Dorval en 1691, puis Antoine Picard en 1732, qui donna son nom à la Pointe éponyme. C’est le fils de ce dernier, Jean-Baptiste Picard, qui construisit sur ce giant terrain une maison en pierre, léguée à son petit-fils Désiré Girouard en 1873.
Grande determine politique de l’époque – Girouard fut avocat, historien, député fédéral, et juge à la Cour Suprême – il devint le premier maire du Village de Dorval en 1892. Il rénova le manoir, l’agrandit, et le baptisa «Quatre vents», automotive le vent y venait des quatre factors cardinaux.
Après sa mort en 1911, la maison fut vendue en 1927 par des héritiers et appartint à plusieurs propriétaires qui y firent de nombreuses modifications. Les tourelles d’origine furent enlevées, le toit fut couvert de tuiles de type mauresque, et les briques recouvertes de crépis.
Plus tard, en 1958, le manoir devint un couvent pour les sœurs de Notre-Dame des Apôtres, des missionnaires françaises venues recruter au Canada pour leurs missions en Afrique. La Congrégation des sœurs de Notre-Dame reprit la bâtisse en 1970, et ajouta un édifice moderne pour servir de résidence aux sœurs.
Le 21 février 2022, la Cité de Dorval décide d’acquérir cette propriété. «& On est toujours à la recherche de lieu qu’on peut préserver, surtout quand il y a un espace vert», a expliqué le chargé de communication à la mairie, Sébastien Gauthier.&
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