Alors qu’il en était encore au stade de la réflexion au début de l’année, l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville passe à l’acte. Il vient d’octroyer un contrat de deux ans pour la gestion de la copy des bernaches et contrôler leur déploiement sur le territoire.
C’est la compagnie Artemis Faune qui a décroché le contrat de plus de 80 000 $ pour l’élaboration d’un plan de contrôle des nuisances causées par les bernaches du Canada dans certains parcs d’Ahuntsic-Cartierville.
L’entreprise, une des rares spécialisée dans la gestion de la faune au Québec, fera de la détection de nids et de l’effarouchement aux parcs en bordure de rive Maurice-Richard, Nicolas-Viel, de la Merci, des Bateliers, Raimbault et de Beauséjour.
Aux parcs Ahuntsic, Louisbourg et Saint-Paul-de-la-Croix, elle agira uniquement pour expulser ces oiseaux.
«C’est un peu la même selected que pour les coyotes, explique la mairesse de l’arrondissement, Émilie Thuillier. On ne veut pas tuer ou faire mal aux animaux. On veut leur faire comprendre qu’ils ne sont pas à leur place.»
Gestion des matières fécales
Ce n’est pas tant leur présence qui dérange. Ce sont surtout leurs excréments qui peuvent facilement se répandre sur de grandes surfaces quand elles sont nombreuses. Ces volatiles peuvent évacuer jusqu’à 1kg de fientes à chaque défécation. Une femelle bernache pond en moyenne four,6 œufs. La femelle incube seule les œufs; cependant, le mâle reste à proximité pour défendre le nid contre les prédateurs et les intrus.
L’entreprise aura recours aux méthodes actives de dispersion, dont l’effarouchement à l’aide de chiens entraînés. Elle pourrait aussi utiliser un prédateur mécanique ou une embarcation.
Artemis Faune devra remettre un rapport annuel sur les activités menées dans l’arrondissement.
Il faut savoir que de la mi-août à la mi-décembre, des rassemblements importants de bernaches sont observés dans les parcs d’Ahuntsic-Cartierville.
Ces oiseaux qu’on appelle aussi des outardes ont été réintroduits dans des parcs du nord-est des États-Unis et dans le sud de l’Ontario dans les années 1970. Le problème s’est accentué dans la province depuis les années 1990 avec leur migration vers le nord.
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