Deborah Younger est bénévole au sein des Amis de la santé mentale, un organisme soutenant les proches aidants de personnes souffrant d’un hassle de la santé mentale. Elle-même y a trouvé l’aide dont elle ne pensait pas avoir besoin, cinq ans auparavant.
Cela fait trois ans que Mme Younger s’implique au sein de l’établissement de Beaconsfield. Elle a appris son existence en voyant une brochure à la sortie de son cours de yoga. Les mots «help aux familles et amis d’un proche atteint d’une maladie mentale» ont attiré son consideration.
En entrevue, elle a préféré ne pas révéler l’identité de la personne souffrante, ni la nature de son hassle, citant que le sujet est encore smart.
Elle se souvient n’avoir lu l’annonce que quelques jours plus tard, avant de la remettre dans son sac à important. «Je ne pouvais même pas commencer à envisager qu’elle avait une maladie grave», relate-t-elle.
C’est après un «incident» qu’elle l’a ressortie.
Malgré la peur et le désespoir, elle a attendu d’être seule à son domicile avant de composer le numéro. «Je ne voulais pas que mon mari sache que j’allais faire l’appel», précise-t-elle. Elle ressentait de la honte et l’impression de porter atteinte à l’intimité de sa famille.
L’organisme n’intervient pas directement auprès des personnes souffrantes et il ne prononce pas de diagnostics.
Une des six conseillères du centre, Victoria Kuczynski, décrit que les aidants se négligent souvent. «On les aide à prendre soin d’eux-mêmes, pour qu’ils puissent mieux prendre soin de leurs proches», explique-t-elle.
C’est la plus grande leçon que Mme Younger mentionne avoir eue dans son parcours.
Soi-même
Elle a d’abord découvert qu’elle vivait un burn out, un syndrome d’épuisement. «Je ne pensais même pas que c’était attainable, j’ai toujours associé le burn out au travail», affirme-t-elle.
Mme Younger a appris progressivement à se recentrer sur elle-même et son vécu. «Ma mère a eu une longue bataille avec le most cancers. Depuis mon adolescence, j’ai toujours été là pour quelqu’un», révèle-t-elle.
«J’ai appris à être moi-même, et cela a transformé nos relations familiales. Tout est si différent maintenant.» –Deborah Younger
Chacun des six conseillers effectue des séances de rencontres auprès des membres d’Amis de la santé mentale. Parmi eux, deux animent des groupes de soutien mensuel, et une est formée en artwork thérapie.
Des cours s’y tiennent. «Le plus populaire est un cours psychoéducatif sur le hassle de personnalité limite (TPL). Nous avons aussi un cours sur remark naviguer le système de santé mentale au Québec, pour trouver les providers nécessaires», dit Mme Kuczynski.
Les membres peuvent recevoir dix séances de session, mais le centre fait preuve de flexibilité pour pouvoir maintenir ses suivis.
«L’adhésion coûte annuellement 30 à 40$, mais il nous arrive de dispenser les personnes ayant des difficultés financières», avance la directrice générale, Johanne Bourbonnais.
Mme Younger a dépassé le nombre de 16 rencontres sur une période de neuf mois. «Je ne l’ai appris que bien après. Quand j’ai demandé ce qu’il en était, on m’a répondu que ce n’était pas necessary, vu la crise que je traversais», explique-t-elle.
Mme Kuczynski affirme que leur travail peut engendrer un sentiment d’impuissance chez les professionnels. «Nous avons la possibilité de parler à notre superviseure clinique, en groupe et en individuel. Je le fais régulièrement, pour me recentrer sur mes émotions», décrit-elle.
«J’ai ma propre psychologue. Pour moi, chaque professionnel de la santé mentale doit avoir un thérapeute avec qui parler.» –Victoria Kuczynski
Deborah Younger présente un cours adressé aux familles membres des Amis. Elle s’appuie sur son expérience pour les guider.
Pleine conscience
Une série de methods pour amener la personne à se focaliser sur ses pensées, ses émotions et ses perceptions.
En collaboration avec Maylis Casse
Comments