Port du masque, «bulles-classes», école un jour sur deux à partir de la troisième secondaire: les jeunes de Montréal-Nord ne l’ont pas eu facile cette année, mais ils sont passés au travers. Il fallait le souligner.
La députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille, a donc multiplié les certificats de persévérance scolaire de l’Assemblée nationale du Québec pour les élèves des écoles primaires et secondaires du quartier. Habituellement, elle n’en remet qu’une dizaine, tout au plus. Cette année, elle compte en décerner 180.
Les élèves les plus méritants ont été identifiés par les enseignants de chaque niveau. Certains ont reçu une bourse avec leur prix. Certains se sont démarqués par leurs résultats scolaires, d’autres par leur persévérance.
«On veut dire aux jeunes: « C’est exceptionnel, que malgré toutes les difficultés auxquelles ils ont fait face, la pandémie, les éclosions, vous vous êtes accrochés »», souligne Paule Robitaille.
Une année pas comme les autres
«C’était une année particulière, on était parfois en ligne, parfois en présentiel, mais on a réussi à surmonter cette épreuve. C’est une grande victoire», fait remarquer Elie-Probability Kwibé, qui a remporté l’une des bourses de persévérance scolaire. L’élève de quatrième secondaire a aussi vu son engagement récompensé lors du Gala des prix Leviers tenu par le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesses du Québec (ROCAJQ).
«Se concentrer en ligne, ça demande un double effort de focus», ajoute Nor-El-Houda Mekhici, également récipiendaire d’une bourse.
Cette dernière a pu emprunter un ordinateur moveable à l’école pour les cours à distance et avait la probability d’avoir accès à un endroit calme pour étudier.
Ce n’était pas le cas Niken Hendyson Jean, qui s’est rendu aux îlots d’étude à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord (MCC) pour suivre ses cours en ligne. «C’était plus facile de se concentrer pour les cours. Il y avait des gens pour t’aider», explique l’élève de quatrième secondaire, également récipiendaire d’un certificat.
Fierté et soulagement
Autant les élèves que les enseignants sont soulagés que cette année difficile soit enfin derrière eux.
«On est aussi fiers d’être passés à travers», lance Heba Abdoul Menhem, enseignante de français en quatrième secondaire, qui avait parfois l’impression de parler à un mur, à travers son écran d’ordinateur.
Au terme de la cérémonie, sa fierté est manifeste. Et des élèves qui auraient mérité des honneurs, il y en aurait une panoplie d’autres, tient-elle à souligner.
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