Après l’UPA, le PQ demande la tête de Paradis

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QUÉBEC — Après l’Union des producteurs agricoles (UPA) le printemps dernier, c’est au tour de l’opposition officielle de demander la tête du ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis.

Le Parti québécois a soutenu jeudi que le lien de confiance entre le ministre et les agriculteurs est «totalement brisé», alors que se terminait ce même jour le congrès de l’UPA à Québec.

L’opposition reproche notamment au ministre d’être absent sur le terrain et de ne pas avoir défendu les producteurs dans le file du Programme de crédit de taxe foncière agricole (PCTFA).

Le porte-parole péquiste en matière d’agriculture, André Villeneuve, a pris prétexte de l’annonce jeudi de la fermeture d’une biscuiterie dans l’est de Montréal, et la perte de 450 emplois à terme, pour réclamer la démission de M. Paradis.

«Le ministre est un gros zéro avec les producteurs, un gros zéro avec les transformateurs, un gros zéro en agriculture», a accusé M. Villeneuve, qui est député de Berthier, à la période de questions.

En conférence de presse au parlement après la période de questions, il a déclaré que le premier ministre Philippe Couillard doit profiter d’un remaniement qu’il dit pressentir pour janvier ou février afin de brasser les cartes dans son cupboard.

«Le lien de confiance est totalement brisé. Il n’y a aucun retour potential en arrière. Donc, le ministre n’a plus la crédibilité nécessaire. Alors, je demande au ministre Pierre Paradis de démissionner illico», a-t-il dit.

Le ministre s’est défendu en disant qu’il avait déposé 170 hundreds of thousands $ à la Caisse de dépôt pour les agriculteurs et qu’il travaillait à élaborer une politique bioalimentaire en collaboration avec les consommateurs, les producteurs et les transformateurs.

L’UPA a diffusé un communiqué très sévère après le passage de M. Paradis jeudi devant les congressistes. Le président de l’UPA, Marcel Groleau, a évoqué «l’entêtement ministériel et gouvernemental», ainsi que «l’vanity» de M. Paradis.

«La présentation décevante du ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, n’a fait qu’accentuer les préoccupations du monde agricole, a fait savoir M. Groleau. Cette state of affairs ne peut plus durer.»

L’UPA estime que les réponses du ministre concernant les trois priorités des délégués au congrès, la relance des investissements, les changements administratifs annoncés au PCTFA et le maintien de l’aide directe offerte aux éleveurs pour réduire les coûts des providers vétérinaires à la ferme, ont été «insatisfaisantes».

Mercredi, l’UPA avait pris la peine dans un communiqué de remercier les trois partis d’opposition en chambre pour leur participation au congrès.

Rappelons que le torchon brûle actuellement entre l’UPA et le gouvernement à propos du PCTFA. Le syndicat agricole affirme que le programme ne suffit plus à atténuer la hausse des comptes de taxes municipales, particulièrement dans les zones partiellement urbaines comme la Montérégie.

L’opposition officielle soutient que pas moins de 83 pour cent des agriculteurs vont encaisser des augmentations moyennes de 30 à 40 pour cent de leurs taxes foncières. Toutefois, le premier ministre Couillard a dit récemment ne pas croire aux cas d’agriculteurs étranglés par leurs comptes de taxes et leur a demandé de transmettre leurs comptes des dernières années pour les étudier.

Au printemps dernier, l’UPA avait déjà demandé au premier ministre de limoger M. Paradis, parce qu’il avait financé des opposants au syndicat agricole à même son finances discrétionnaire.


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