MONTRÉAL — Des syndiqués FTQ de la Banque Laurentienne, où un processus de désyndicalisation a été lancé, menacent de demander à tous les syndicats affiliés à la centrale et aux membres de la FTQ d’y retirer leurs avoirs.
La part locale 434 du Syndicat des employés professionnels et de bureau (SEPB), affilié à la FTQ, a reçu mardi l’appui du millier de congressistes de la FTQ, qui ont adopté une résolution d’urgence à cet effet.
La Banque Laurentienne est la seule banque dont les employés sont syndiqués au Québec. C’est d’ailleurs pour cette raison que la grande majorité des syndicats affiliés à la FTQ font affaire avec cette banque, a précisé au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, Kateri Lefebvre, directrice exécutive du SEPB-Québec.
Le SEPB-Québec allègue que la course de la Banque Laurentienne se serait immiscée dans le processus de désyndicalisation mené par certains employés. Une plainte à cet effet a même été déposée devant le Conseil canadien des relations industrielles — l’équivalent d’un tribunal du travail pour les entreprises de compétence fédérale.
Mme Lefebvre affirme que s’il y avait ultimement désyndicalisation, les syndicats de la FTQ n’auraient plus de raison de laisser leurs avoirs dans cette banque. Ils seraient alors invités à mettre fin à toute relation avec la banque.
La résolution adoptée au congrès évoque aussi la possibilité que les membres de la FTQ puissent y retirer leurs avoirs. La FTQ représente quelque 600 000 membres au Québec.
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