MONTRÉAL — Le syndicat représentant les travailleurs d’usine de Bombardier Aéronautique a été complètement pris par shock par l’annonce, vendredi, de nouvelles compressions de 7500 postes dans l’ensemble des divisions de la multinationale, dont 1500 au Québec d’ici deux ans.
L’Affiliation internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA) se dit désormais complètement incapable de suivre la development des suppressions d’emplois avec cette annonce, qui s’ajoute à celle de février dernier, où Bombardier avait fait half de son intention d’éliminer 7000 emplois, dont 2400 au Québec.
Le coordonnateur québécois de l’Affiliation, Dave Chartrand, a indiqué à La Presse canadienne que l’employeur n’était pas en mesure, vendredi, de lui préciser quels emplois seraient touchés et dans quelles usines.
Selon lui, ces annonces successives créent une pressure insoutenable parmi les employés, une state of affairs qu’il déplore d’autant plus qu’elle doit se prolonger sur deux ans.
Bombardier a toutefois aussi annoncé l’embauche de 3700 personnes, notamment pour la fabrication des avions de la CSeries et des avions d’affaires International 7000; le transfert de certains employés, notamment pour suivre l’augmentation de cadence de la manufacturing de la CSeries, était toutefois déjà amorcé, de sorte que le syndicat demeure dans le noir complet quant au nombre complete réel de mises à pied et de transferts d’employés qui auront eu lieu en bout de ligne.
De passage à Montréal, le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, s’est montré résigné face à cette annonce, faisant valoir que, comme toute grande compagnie, Bombardier devait «s’ajuster pour demeurer compétitif».
M. Garneau a cependant donné l’assurance que l’annonce ne compromettait pas les discussions en vue d’une aide fédérale d’un milliard $ que lui réclame le géant du transport et que celle-ci était d’abord reliée au maintien du siège social, de la recherche et du développement et de la fabrication des appareils au Canada.
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