La vie normale a repris un peu après le début de 2022 et son Bye Bye aura aussi eu besoin de quelque temps pour prendre son erre d’aller.
Comme à son habitude, la revue de l’année, réalisée par Simon-Olivier Fecteau, Pascal L’Heureux et Isabelle Garneau, a débuté tout en couleurs avec une chanson sur l’inflation interprétée par Pierre-Yves Roy-Desmarais, recrue officielle de cette édition, qui a volé le spectacle à chacune de ses apparitions.
Malheureusement, les trois premiers sketchs du Bye Bye ont peu levé. Le numéro sur la pénurie de main-d’œuvre avec les enfants aux têtes d’adultes a rapidement perdu de son effet par sa longueur, et le premier phase sur la saga des passeports manquait un peu de… tout. Nous avons eu droit, entre les deux, à une publicité pour le movie Prime Conne (Prime Gun) édition vol Sunwing. Sujet incontournable, certes, mais qui est resté (très) en floor, en qualifiant notamment la pilote de plote. Manque de…remark dire? Finesse?
L’événement télévisuel a commencé à frapper fort lors de sa reprise de Stat. Guylaine Tremblay qui incarnait Suzanne Clément et Pierre-Yves Roy-Desmarais qui se la jouait à la Stéphane Rousseau – trop Stéphane Rousseau pour le rôle d’un infirmier – était une réussite, tout comme la saga Occupation Double à l’émission Le monde à l’envers. Bien que François Bellefeuille fût méconnaissable en Stéphan Bureau et que Sarah-Jeanne Labrosse ait imité de manière juste Julie Snyder, c’est l’humoriste David Beaucage en Isaac – candidat éliminé d’OD pour intimidation – qui a volé le sketch. Lui, et bien sûr les nombreux seems flamboyants de Jay Du Temple – ici joué par Pierre-Yves Roy-Desmarais.
Comme moments marquants, on retrouve aussi le phase L’épisserie, avec Bruno Blanchet, impeccable en Denis Gagné, tout comme Julie Perrault en Johane Despins. Idea qui a su, oui, aborder l’inflation de manière surprenante et comique. Dans cette optique d’originalité, on ne peut passer sous silence le passage Google Black pour parler du racisme systémique.
L’humoriste Louis-José Houde a su apporter de la fraicheur avec son rôle de vedette, porte-parole de l’arsenic, suite aux dégâts de la Fonderie Horne (Bitches, comme il dit). Et bien évidemment, l’apparition très attendue de Guillaume Lemay-Thivierge à la toute fin n’a pas déçu. Interprété par Guylaine Tremblay, il a interrompu les derniers moments de la reine, second magique de l’émission par son absurdité et le non-sens de ses paroles – fidèles à la réalité.
Quelques zones creuses se sont pointées en cours de route malgré ces bons moments, notamment Dominic Paquet en gars cliché d’la development trop vu depuis trop longtemps, sans oublier Les filles de Caleb sur Netflik. Malgré la bonne prémisse de Jerry Gold (Simon-Olivier Fecteau), représentant de l’entreprise qui veut refaire toutes les scènes de la série québécoise au goût du jour, la pastiche s’est rapidement perdu dans la grossièreté du wokisme.
Un spécial sans flashs nostalgiques? Oh non! François Pérusse était de la partie pour rappeler aux jeunes qui est Véronique Cloutier et ramener ses clémentines. Patrick Huard, pour sa half, a ramené Rogatien pour aborder notamment le convoi pour la Libarté! Sympathique rappel bien amené où Julien Corriveau des Appendices a pu apparaître en Pierre Poilievre – aka C-3PO – et Marc-André Grondin en Rambo Gauthier – aka Mambo Quantity 5 .
Heureusement que le phase de la tournée de Justin Trudeau Juste un p’tit malaise a permis de sortir du Québec pour faire un tour d’horizon des événements mondiaux de l’année – notamment la Guerre en Ukraine – qui n’a étonnement pas eu une grande place dans cette revue de l’année, contrairement à l’édition de fin 2022 d’Infoman qui précédait le Bye Bye.
Ce fut donc un Bye Bye 2022 assez inégal avec de très bons coups, mais également des moments où on se demandait pourquoi les publicités étaient plus amusantes que les sketchs. &
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