QUÉBEC — La ministre de la Situation féminine, Lise Thériault, n’exprime aucune réserve relativement à la place à faire en politique lively aux femmes qui s’affichent en tchador, une place qui diffère de celle du premier ministre Philippe Couillard.
L’essential, à ses yeux, c’est que les femmes soient plus nombreuses à se porter candidates aux prochaines élections, sans distinction aucune.
Questionnée sur sa place à propos du controversé tchador, lors d’une mêlée de presse, mardi, Mme Thériault a préféré ne pas se prononcer sur sa signification comme symbole d’oppression féminine, renvoyant la balle aux électeurs, qui devraient éventuellement accepter ou refuser le fait qu’une candidate soit recouverte de ce lengthy voile noir recouvrant tout le corps, sauf l’ovale du visage.
Elle n’a pas semblé s’offusquer du fait qu’un jour une femme portant le tchador puisse devenir députée ou ministre, voire première ministre du Québec. Questionnée à ce propos, elle a jugé que ce scénario était hypothétique et ne risquait pas de se produire, selon elle, ces femmes ayant plutôt tendance à s’exclure de la société.
Sa place d’ouverture, sur le plan électoral, tranche avec celle affichée par le premier ministre Couillard, qui a déjà déclaré que le Parti libéral du Québec (PLQ) n’accueillerait pas de candidates affublées de ce lengthy voile.
En novembre 2013, M. Couillard affirmait qu’il ne signerait jamais le bulletin de candidature d’une femme cachée sous le voile controversé et qui chercherait à obtenir une investiture libérale.
Depuis, avec le projet de loi 62 présentement à l’étude, le gouvernement libéral a ouvert par ailleurs la porte à l’embauche de femmes portant ce voile intégral dans la fonction publique, une place décriée par les partis d’opposition. Seule restriction: le projet de loi 62 prévoit que tous les providers de l’État seront reçus ou offerts à visage découvert.
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