Il y a quelques jours, le Regroupement des résidences privées pour aînés (RPA) s’inquiétait de la fin des primes pour le personnel des RPA à la fin de la crise sanitaire. Il y a en effet lieu d’être préoccupé par l’exode des travailleuses et travailleurs. Mais permettez-nous de remettre les pendules à l’heure.&
Un manque de personnel bien réel&
Une selected est certaine, c’est qu’il est bien difficile d’attirer et de retenir le personnel dans les RPA. La raison principale, c’est que des salaires décents sont rarement au rendez-vous. Il faut dire que les circumstances de travail deviennent aussi de plus en plus difficiles alors que les usagères et usagers ont des profils de plus en plus lourds.&
Avec la fin des primes versées par l’État aux RPA au terme de la crise sanitaire, il y a un risque réel de perdre des travailleuses et travailleurs. C’est d’autant plus vrai avec la pénurie qui existe dans plusieurs secteurs d’emploi. Et on ne peut pas dire que les RPA se pressent quand vient le temps de bien traiter leurs employé-es. C’est bien beau demander de l’argent à l’État, mais où sont leurs responsabilités ? Durant la pandémie, ça a tout pris pour convaincre certains propriétaires de verser les primes à leurs employé-es, des primes payées par le ministère de la Santé. C’est tout dire !&
Des entreprises millionnaires qui ne veulent pas payer leur monde&
La CSN est justement en pleine négociation coordonnée dans ce secteur et le moins qu’on puisse dire, c’est que les propriétaires tardent à faire ce qu’il faut pour attirer et retenir le personnel. Nous demandons présentement que les employé-es obtiennent un prolongement d’un an des conventions collectives avec une augmentation salariale de 1 $ pour passer au travers de la crise sanitaire et donner du souffle aux travailleuses. Bien des propriétaires de RPA sont complètement fermés à ses demandes.&
Il s’agit pourtant d’un secteur très lucratif, où les gros joueurs mangent les plus petits et font des income qui se comptent à coup de tens of millions. Remark se fait-il qu’ils ne soient pas capables de donner de bonnes circumstances à celles et ceux qui prennent soin des aîné-es souvent vulnérables? Il faut que les propriétaires arrêtent de s’enrichir sur le dos de nos ainés et sur le dos des travailleuses. Les employeurs doivent faire partie de la answer afin de résoudre cette pénurie et devenir plus attractifs au niveau des embauches tout en s’assurant de garder le personnel en place.&
Cette pandémie a aussi montré que l’État peut se mettre le nez dans ce qui se passe dans les RPA. Il a les pouvoirs de s’assurer que le personnel a de bonnes circumstances de travail. C’est donc autant au gouvernement qu’aux propriétaires de prendre les moyens qui s’imposent pour améliorer les providers aux aîné-es. Il en va de la rétention du personnel, de la qualité de vie de celui-ci et du bien-être des aîné-es.
Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN et Marlène Ross, représentante des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN
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