En vieillissant, les neurones de notre cerveau se détériorent, ce qui peut mener à la perte de certaines facultés cognitives, comme la mémoire. Toutefois, le cerveau de certains aînés semble y échapper. Selon une& récente étude, la taille des neurones dans le cerveau des « super-aînés » qui conservent une bonne mémoire serait plus grande que la moyenne.
Les « super-aînés » (en anglais,& SuperAgers) sont des personnes âgées de 80 ans et plus dont la capacité mémorielle est non seulement supérieure à la moyenne des aînés « normaux », mais aussi bonne que celle des adultes de 20 à 30 ans plus jeunes.
Ce « super-pouvoir » serait attribuable à des neurones de taille supérieure. C’est la principale conclusion de l’étude menée par l’équipe de Tamar Gefen, professeure adjointe au département de psychiatrie et de sciences comportementales de l’Université Northwestern, aux États-Unis.
Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de la professeure Gefen a mené des autopsies sur le cerveau de six « super-aînés » dont la moyenne d’âge était de 91 ans au second du décès. Les chercheurs s’intéressaient à une zone bien précise de leur cerveau& : le cortex entorhinal. Cette zone est responsable de la mémoire épisodique, celle qui permet de se remémorer des évènements passés.
À des fins de comparaison, l’équipe a également mené des autopsies sur le cortex entorhinal des cerveaux de trois autres groupes& : sept « aînés normaux », six adultes âgés de 26 et 61 ans sans troubles cognitifs au second du décès, et cinq personnes avec des troubles de la mémoire diagnostiqués de leur vivant.
Les résultats montrent que la taille moyenne des neurones dans le cortex entorhinal des « super-aînés » est plus élevée que celle des autres groupes. Environ 10& % de plus que ceux des « aînés normaux » et 5& % de plus que celui des adultes âgés de 26 et 61 ans selon& cet article& du& New Scientist.
De plus, la densité de neurones présentant des signes de dégénérescence dans le cortex entorhinal est plus faible& : 700 neurones par millimètre dice chez les « super-aînés » contre 1500 chez les « aînés normaux ».
Cela signifie que les cerveaux des « super-aînés » semblent mieux vieillir que ceux des autres groupes. Toutefois, les chercheurs ne sont pas en mesure de déterminer ce qui l’explique. Est-ce que ces neurones ont toujours été plus gros que ceux des autres ? Résistent-ils mieux au passage du temps ? Le cerveau des « super-aînés » est-il moins affecté par la diminution du nombre de neurones ?
Il faut savoir qu’en vieillissant, les neurones se détériorent inévitablement. Et la détérioration des neurones est l’une des lésions du cerveau associées à la maladie d’Alzheimer.
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