Code G: Un code gagnant

Metro Montreal

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Est-ce une erreur funeste que de déménager avec sa douce moitié fille? Existe-t-il pire activité au monde que le magasinage? Peut-on objectivement survivre à une grippe d’homme sans avaler des hectolitres de soupe cuisinée par maman? Cinq représentants de la gent masculine répondent à ces sérieuses questions et décortiquent le Code G – comme dans «Grands Garçons».

«À 17 ans, j’aurais aimé ça qu’un gars de mon âge me dise : “Moi non plus, je n’ai pas encore fait l’amour. Mais ne t’inquiète pas, ça va arriver. Dans trois ans.”»

Si Phil Roy n’a pas eu la probability d’entendre ces mots lorsqu’il était un fringant adolescent, il se reprend désormais à sa façon dans Code G, qui arrivera sur les ondes de VRAK en janvier.

Pendant masculin de Code F, l’émission étoile de VRAK, cette nouvelle série mise sur la même formule, sur la même énergie et sur la même facture. Cinq intervenants, épaulés par des collaborateurs, s’expriment ainsi sur des sujets cruciaux, tels l’amitié entre «bros», la variété anatomique, les aléas de la vie à deux, les préférences… euh, mammaires. En résulte un montage rythmé de blagues, de réflexions plus sérieuses, de petits clips animés et de taquineries que les potes se lancent les uns aux autres.

C’est dans ce contexte que Phil Roy revient, sans filtre et sans stress, sur son expérience de «première fois». Tout comme le font ses complices. À savoir l’humoriste Jay Du Temple, l’autoproclamé «fils à maman». Puis Adib Alkhalidey, qui raconte, sourire en coin, s’être fait recommander de changer de nom pour «Adib Scarpellino». Et Joey Scarpellino, justement, surnommé «la petite princesse». Sans oublier Daniel Pinet – prononcez Pinette, surnommé Pinotte – originaire du Nouveau-Brunswick. Un mec comique qui évaluera sa première «efficiency» avec une demoiselle en s’accordant une word «de 9 pour le type et de zero pour la finition».

«Quand je répondais aux questions, je pensais à l’Adib de 13 à 20 ans. C’est une période où on se pose tellement de questions! Je me disais : il faut que je garde en tête qu’il y a quelqu’un qui est en évolution qui va écouter ça.» – Adib Alkhalidey, sur les sujets abordés dans Code G

Notons toutefois que, s’il est diversifié côté anecdotes et personnalités, le quintette («choisi à la courte paille», lance Adib à la blague) est composé uniquement d’hommes hétérosexuels. «On s’est vraiment fié aux candidatures, observe le producteur Jeffrey Wraight, qui dit en avoir reçu plus de cinquante. On a choisi les plus drôles.» Il ajoute que les questions d’orientation seront néanmoins abordées au cours de la saison. Tout comme le sera la bromance (aussi définie comme étant ce qui arrive quand «deux gars se voient dans leur soupe, sans se voir en couple») et le cauchemar consistant à acheter son linge.
Ainsi, dans les premiers épisodes, Daniel Pinet (encore une fois, prononcez Pinette) et le collaborateur-humoriste Sam Breton s’adonneront notamment à un rigolo «duel de buying». Une virée durant laquelle ils créeront des «malaises de séduction» et choisiront des créations à la mode, ici des pantalons à imprimé militaire, là un joli «poncho féminin». Parlant de collaborateurs, soulignons la participation à l’ensemble du pince-sans-rire Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, finissant du Conservatoire, qui fait rigoler à chacune de ses interventions, notamment lorsqu’il présente fièrement à la caméra ses massifs souliers de course rouges qui ne matchent avec… rien.

Se révoltant contre l’utilisation de certains termes («Quel mot horrible! Fourrer! Les gars, c’est dégueulasse!»), plaçant cette maladie absolue qu’est la grippe d’homme sur l’échelle de la douleur («C’est le stade entre le coma et la mort. Il y a accoucher, se faire crucifier, puis la grippe d’homme») et exprimant leur incompréhension face à l’intérêt de certaines filles pour les badboys, qui ont supposément l’air plus mature («T’es pas mature, t’as juste redoublé»), la série suggest un éventail d’observations défilant à un rythme soutenu, tac, tac, tac.

«Avec Code G, j’ai l’impression qu’on vient contrebalancer l’picture stéréotypée qu’on se fait des gars, notice Adib Alkhalidey. Des machos, des insensibles, qui ne parlent pas de leurs émotions, qui sont dans la réserve tout le temps. Nous, on est à l’opposé de ça.»


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