Construction d’école: Anjou et le CSSPÎ désapprouvent Lafarge

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Anjou

Le groupe Lafarge voit d’un mauvais œil l’emplacement de la future école secondaire d’Anjou qu’il juge trop proche de sa carrière située sur la rue Sherbrooke. Un avis que ne partagent pas l’arrondissement d’Anjou et le Centre de providers scolaire de la Pointe-de-l’Île.

La compagnie dit plaider en faveur de la sécurité des enfants. Elle s’explique mal la présence d’un établissement scolaire qui serait situé à 130 mètres de sa carrière, rapporte Radio-Canada.

«On s’inquiète particulièrement des enjeux de sécurité, considérant la hauteur de la paroi de la carrière», a déclaré au diffuseur public Jessica Assaf, responsable des communications du groupe Lafarge pour l’Est du Canada.

Contacté par Métro, Luis Miranda, maire d’Anjou, guarantee que l’arrondissement ne dispose pas d’un autre website assez grand pour abriter l’école secondaire. «À Anjou, il n’y a plus un seul terrain développable», a-t-il appuyé.

Sortie des camions

M. Miranda avance que le website n’a pas été choisi au hasard, expliquant que plusieurs vérifications ont été effectuées pour s’assurer qu’il est sécuritaire. Pour lui, la sortie des camions de la compagnie se trouverait à plus d’un kilomètre de l’emplacement de la future école.

«On est à 1,2 kilomètre et les camions ne viennent pas du tout vers ce site-là. Quand ils sortent de Lafarge, ils s’en vont ou vers l’est ou vers le nord», indique le maire. Il mentionne que les camions de la compagnie ne peuvent pas venir vers l’ouest parce qu’il n’y a pas de chemin.

«On ne permettra jamais que Lafarge vienne vers l’ouest, parce que si on lui permettait de venir vers l’ouest, il faudrait qu’il vienne dans mon résidentiel. Jamais je ne laisserais faire ça. Je vais toujours bloquer ça».

M. Miranda affirme par ailleurs que les opérations de dynamitage, de creusage et de concassage du roc se feraient à 1 kilomètre et demi de l’emplacement de la future école secondaire. Il précise également qu’une partie de la carrière est clôturée et que l’établissement sera clôturé d’une manière sécuritaire.

«Ça fait 10 ans qu’on a un terrain de soccer là. On n’a jamais eu d’incidents, pas un seul incident», martèle le maire. Il indique que le ministère de l’Éducation et le Centre de providers scolaire partagent le level de vue de l’arrondissement quant au choix du website.

Tous seraient d’accord avec le website

Radio-Canada, citant le ministère de l’Éducation, a rapporté que la Société québécoise des infrastructures (SQI), le Centre de providers scolaire de la Pointe-de-l’île et le ministère lui-même trouvent que le choix de l’emplacement «demeure approprié.»

Quant au Centre de providers scolaire de la Pointe-de-l’Île, il rappelle que les projets majeurs de development d’écoles secondaires relèvent de la responsabilité de la Société québécoise des infrastructures (SQI). Il indique à Métro que, malgré tout, la disponibilité de terrains à Saint-Léonard ou Anjou pouvant accueillir une école secondaire de plus de 1500 élèves reste un enjeu majeur.

Valérie Biron, directrice des Providers corporatifs, communications et secrétariat général du Centre, poursuit en soulignant que le projet s’inscrit dans le cadre de la revitalisation du secteur. Elle rappelle que la date de livraison du bâtiment est prévue pour l’année scolaire 2024-2025.

«Il faut considérer que le projet de development de cette école n’est pas en façade sur la voie de desserte, mais plutôt entre le Centre de providers aux entreprises (nouvelle development à venir) et le terrain synthétique existant», décrit-elle.

Mme Biron atteste qu’un travail de collaboration a été amorcé depuis plusieurs mois entre le Centre de providers scolaire de la Pointe-de-l’Île, la SQI et l’arrondissement d’Anjou afin d’offrir un environnement sécuritaire à l’ensemble de la communauté.

Quant au groupe Lafarge, il n’a pas réagi à notre demande d’entrevue.

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