FREDERICTON — Une entreprise ontarienne offrant une rémunération aux personnes qui donnent leur plasma sanguin, une pratique interdite dans deux provinces canadiennes, a commencé la development d’une nouvelle clinique au Nouveau-Brunswick.
L’entreprise, Canadian Plasma Assets, est toutefois toujours en attente d’obtenir une autorisation de Santé Canada pour mener ses activités dès que la development sera terminée.
Le président et directeur général Bazin Bahardoust n’a pas voulu indiquer l’emplacement précis de cette nouvelle clinique, bien que celui-ci ait été choisi. Il s’est contenté de dire que la clinique serait située près de l’Université de Moncton, confirmant par le fait même que les travaux de development avaient débuté.
Le plasma sanguin est le fluide jaunâtre qui reste après que le sang a été dépouillé de ses globules rouges et blancs et de ses plaquettes. Il est généralement utilisé dans la conception d’une variété de produits pharmaceutiques.
Canadian Plasma Assets dispose déjà d’une clinique à Saskatoon. L’entreprise avait auparavant deux établissements à Toronto, mais ceux-ci ont dû fermer avec l’entrée en vigueur d’une loi interdisant la collecte de plasma sanguin moyennant une rémunération, en 2014. L’Ontario et le Québec sont les deux provinces canadiennes qui proscrivent une telle pratique.
M. Bahardoust a par ailleurs indiqué vouloir ouvrir une clinique en Colombie-Britannique d’ici la fin de 2017.
Les donneurs peuvent se rendre dans ces cliniques aussi souvent qu’une fois par semaine et reçoivent, pour chaque don, un reçu fiscal pour activités de bienfaisance ou une carte cadeau d’une valeur de 25$.
Le chief du Parti vert du Nouveau-Brunswick, David Coon, soutient qu’aucun prix ne devrait être attribué aux personnes qui font des dons médicaux.
Le ministre de la Santé de la province maritime, Victor Boudreau, rétorque toutefois que la plupart des produits dérivés de plasma sanguin disponibles au Canada proviennent déjà de dons rémunérés— faits par des Américains pour la plupart.
Comments