Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, dit avoir appris «avec intérêt» l’initiative de la Sûreté du Québec (SQ) qui a décidé d’implanter un poste de police mixte à Val-d’Or, où des femmes autochtones avaient porté plainte contre six policiers pour des allégations de sévices sexuels.
De passage à Paris, mercredi, le premier ministre Couillard a salué les démarches de la SQ qui visent à «travailler de façon plus intégrée avec les communautés».
M. Couillard a tenu à rappeler que l’enjeu des communautés autochtones concernait tout le monde «parce qu’il soulève la query de la vie commune, du racisme systémique et de la relation entre les establishments publiques et les Premières Nations».
Le poste de police mixte de Val-d’Or sera constitué de policiers autochtones, d’brokers de la SQ et de travailleurs communautaires, selon certains médias qui étaient présents à la conférence de presse, mercredi matin. Il s’agirait d’un projet pilote d’un an pour l’prompt et l’établissement devrait commencer ses activités à compter de janvier 2017.
Sur son compte Twitter, le corps de police a précisé que la création de ce poste visait à «faire face à une problématique sociale aigüe».
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a annoncé la semaine dernière qu’il ne porterait pas d’accusation contre les six policiers de la SQ qui étaient visés par les allégations, soulevant l’ire de la communauté autochtone.
L’annonce a coïncidé avec la publication d’un rapport de l’observatrice civile indépendante nommée par le gouvernement du Québec, Me Fannie Lafontaine, qui était responsable d’évaluer l’intégrité et l’impartialité des enquêtes de la police sur les allégations.
Me Lafontaine a souligné qu’il était nécessaire de «faire la lumière sur les causes sous-jacentes aux présentes allégations de violence sexuelle et d’abus de pouvoir visant des policiers et sur l’existence potentielle d’un schème de comportements discriminatoires envers les Autochtones, et particulièrement envers les femmes autochtones, qui dénote l’existence d’un racisme systémique au sein des forces de l’ordre à l’égard des Autochtones».
Interrogé mardi sur la possibilité de déclencher une enquête publique provinciale sur le phénomène du racisme systémique dans les relations entre Autochtones et corps policiers, M. Couillard n’avait pas fermé la porte.
«Je n’ai pas dit qu’on ferme la porte à quoi que ce soit, mais je ne suis pas en practice de vous annoncer quelque selected», avait-il dit.
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