«Cruella»: Emma Stone dans un Disney aux accents punk

Metro Montreal

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Cruella, qui met aux prises une infâme vilaine face à une ennemie plus effroyable encore dans l’effervescence punk du Londres des années 1970, est l’une des oeuvres les plus sombres jamais réalisées pour Disney, estime Emma Stone, qui tient le rôle-titre.

Le long-métrage en prises de vue réelles, prélude aux célèbres 101 Dalmatiens, type vendredi aux États-Unis (le 23 juin en France) avec Emma Stone en jeune Cruella d’Enfer, déjà rebelle mais pas encore sociopathe au level de vouloir écorcher des chiens à pois pour satisfaire ses caprices en matière de high fashion.

Automotive la mode est bien au coeur de Cruella, avec son ambiance digne de Vivienne Westwood, sa bande-son rock et toute la garde-robe des années 1970, entre manteaux afghans, jupes extremely longues et bottes vernies.

Styliste ambitieuse et parvenue, Cruella d’Enfer se heurte très vite à la baronne von Hellman, incarnée par la toujours surprenante Emma Thompson, prompte à consumer de son affect voire de violence pour écraser la concurrence.

«J’ai passé des décennies à jouer ce que ma mère appelait “des bonnes dames en gown”. Maintenant, je peux jouer une femme diabolique… en gown. Mais mon dieu, quelles robes!», a plaisanté l’actrice lors d’une conférence de presse virtuelle.

Des costumes somptueux se succèdent dans le movie, soulignant la transformation subie par Cruella tout au lengthy de l’intrigue, d’abord écolière rebelle puis rivale acharnée qui tente de saboter les créations de la baronne.

Parmi les tenues les plus époustouflantes determine une gown d’inspiration punk avec une traîne de près de vingt mètres de lengthy flottant derrière une benne à ordures en plein coeur de Londres. «C’était tout simplement phénoménal. On ne peut même pas envisager de porter ça dans la vraie vie», lance Emma Stone.

«C’est le second où vous vous dites “je suis en plein milieu d’un movie… ça ne peut pas se passer comme ça dans la réalité”», explique l’actrice.

Malgré ses deux Oscars et la grande palette de rôles à son actif, depuis l’héroïne romanesque dans Raison et sentiments jusqu’à la médium loufoque de la saga Harry Potter, Emma Thompson attendait avec impatience de pouvoir jouer une méchante de comme la baronne.

«Je suis très intéressée par le côté obscur des personnages féminins parce qu’on les laisse rarement être sombres. Nous sommes toutes supposées être bonnes et gentilles, n’est-ce pas?», dit-elle.

«C’est vraiment très sombre pour un movie Disney. C’est le Disney le plus sombre que j’ai vu depuis longtemps», guarantee l’actrice, qui est également productrice exécutive aux côtés d’une autre Cruella, Glenn Shut.

«Méchants et narcissiques»

Interrogée sur ses sources d’inspiration pour son personnage de baronne von Hellman, Emma Thompson a expliqué que si elle n’avait «pas une grande expérience personnelle en matière de gens vraiment méchants, endurcis et narcissiques», «il y a un sure nombre d’entre eux dans le monde du spectacle.»

«Je ne cite pas de nom mais… certaines de ces personnes ont été exposées récemment», a ajouté l’actrice, engagée sur un grand nombre de sujets parmi lesquels le mouvement #MeToo qui proceed périodiquement de secouer l’industrie du divertissement.

Emma Thompson avait pris la parole dès le début du mouvement pour dénoncer publiquement les agressions sexuelles commises par le magnat déchu d’Hollywood Harvey Weinstein, liées selon elles à «la crise de la masculinité extrême».

L’actrice s’est aussi retirée avec fracas du movie d’animation Luck lorsque les producteurs avaient fait appel à l’ancien patron des studios Pixar John Lasseter, accusé de harcèlement sexuel.

Cruella n’aborde pas de tels sujets et joue plutôt sur l’humour, grâce notamment à son duo d’hommes de fundamental malhabiles joué par Paul Walter Hauser et Joel Fry.

Le movie ne rechigne toutefois pas devant les scènes susceptibles d’inquiéter les plus jeunes et même les fameux dalmatiens revêtent parfois un caractère menaçant.

Sur le plateau, les toutous étaient «très doux», relève Emma Thompson, et il aura fallu des trucages informatiques pour leur donner l’air «un peu méchants».

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