Aimée Verret, autrice jeunesse, sera en résidence à la bibliothèque de Rivière-des-Prairies-Pointes-aux-Trembles dès le 15 avril. Elle y animera des ateliers d’écritures destinés aux plus jeunes et sera disponible trois fois par semaine afin de discuter avec son public.
Rivière-des-Prairies est un choix de cœur. L’autrice Aimée Verret a un lien particulier avec ce quartier et elle veut rencontrer ceux qui l’habitent. Elle se familiarisera avec les lieux, parlera de son métier et donnera de précieux conseils aux apprentis auteurs. Son expérience viendra enrichir sa prochaine œuvre littéraire. Rencontre avec Aimée Verret.
Pourquoi avoir choisi l’arrondissement de Rivière-des-Prairies comme résidence ?
Mon père a longtemps habité dans ce quartier. Il y a surement un côté rassurant et un sentiment d’être à la maison. Je pense que c’est essential de valoriser ces quartiers excentrés, et la tradition fait partie de la revalorisation. RDP paraît si loin et pourtant cet arrondissement fait bien partie de l’île de Montréal. Aussi, la bibliothèque est proche de l’école, ce qui m’a motivé à présenter mon projet à RDP. Les enfants vont se sentir peut-être plus concernés et enclins à venir aux ateliers d’écriture.
Qu’est-ce qui vous encourage chez les jeunes ?
Leur spontanéité et leur honnêteté. Les enfants sont directs et francs. Les enfants sont plus intéressés par le livre en tant que tel. Les adultes, eux, vont plus s’intéresser à l’autrice. C’est pourquoi au travers de cette résidence, je veux rassembler tout le monde, petit et grand, et faire en sorte que tous s’intéressent à l’écriture poétique, romanesque, and so on.
En quoi consiste cette résidence ?
Cette résidence vise à rassembler les jeunes autour de l’écriture, qu’il s’agisse de poème, de roman ou tout autre fashion. L’idée est de créer des textes et d’en parler ensemble. Stimuler leur créativité. L’atelier se déroulera toutes les deux semaines, le samedi, pendant les six mois de résidence. Je serai là pour les écouter, les conseiller, les corriger et leur enseigner aussi les méthodes d’écriture de la poésie.
En quoi la jeunesse de RDP va-t-elle inspirer l’écriture de votre prochaine œuvre littéraire ?
Je sais que les jeunes et les adolescents sont nombreux à RDP. Cet arrondissement est aussi très multiculturel et c’est là toute sa richesse. Ces genres de sujets m’interpellent beaucoup. J’espère à travers mes ateliers avoir des commentaires et des interactions avec ces jeunes afin d’inspirer mon écriture. J’ai bon espoir que les rencontres qui vont avoir lieu vont m’inspirer.
Qu’attendez-vous de ces rencontres ?
Je m’attends à ce que les jeunes soient inspirés. La poésie n’est pas toujours bien abordée à l’école et je veux lui redonner ses lettres de noblesse. Je veux que ces jeunes viennent s’approprier la poésie et qu’ils s’expriment. Avec la pandémie je suis persuadée que les jeunes ont beaucoup de choses à dire. Ce qui est beau avec l’écriture c’est que l’on peut en faire partout avec très peu de moyens.
Quels seraient vos arguments afin de convaincre les jeunes à venir à ces ateliers ?
Ces ateliers sont un moyen d’expression. Il est temps pour eux de mettre sur papier leurs émotions. J’aime à dire que l’écriture d’un roman se déroule de A à Z en passant par toutes les lettres de l’alphabet afin que ce soit cohérent. La poésie c’est de l’expérimentation de lettres. Il n’y a pas vraiment de ligne directrice et c’est ça qui est beau. La poésie permet de faire ce que l’on veut.
D’autres activités sont-elles prévues durant la résidence ?
Des rencontres seront aussi organisées puisque j’y serai tous les mercredis, jeudis et samedis. Je répondrai aux questions, j’y ferai des corrections de textes, donnerai des conseils d’écriture, ou même juste pour discuter. Toutes les générations sont les bienvenues. Les ateliers d’écriture du samedi (toutes les deux semaines), seront d’une capacité de 6 à 7 enfants afin de pouvoir parler individuellement à chacun et de prendre le temps.
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