«Il y a un vrai changement de paradigme depuis la pandémie, c’est vraiment flagrant», se désole Marina Boulos-Winton.& La directrice générale du refuge Chez Doris, qui accueille et offre des services à des femmes vulnérables, a vu la half de femmes en state of affairs d’itinérance exploser ces dernières années.
Selon elle, cette half est passée de moins de 20% en 2019 à près de 60% aujourd’hui. «La clientèle a triplé. Avant la pandémie, on ne dépensait pas plus que 82 000 $ [par an] en nourriture. Aujourd’hui, on est autour de 173 000$», indique-t-elle.
Cette hausse brutale de l’itinérance a poussé Chez Doris à s’adapter. Le seul refuge pour femmes de Montréal ouvert 24/7 a ainsi ouvert son premier refuge de nuit le 19 septembre dernier. «Depuis qu’on a ouvert, on a donné un lit à 108 femmes différentes. On en refuse une moyenne de 9 par nuit», regrette-t-elle, faute de place.
En raison des femmes vulnérables qui se présentent de plus en plus nombreuses à leurs portes, le refuge a dû s’adapter. Résultat, il y a trois fois plus de salariés qu’avant, passant d’un effectif de 23 à environ 75 employés. «L’augmentation de l’itinérance qui empire» fait cependant craindre la directrice de futures difficultés budgétaires.
Plus de logement social
«Il faut que le gouvernement donne plus de ressources aux organismes communautaires qui répondent aux besoins. Ils se tournent aussi vers nous pour créer du logement social, font des propositions pour acheter des immeubles commerciaux et donnent pas assez d’argent pour le fonctionnement», déplore Mme Boulos-Winton.
Chez Doris va justement inaugurer deux résidences destinés aux femmes en state of affairs d’itinérance en 2023. Ces projets ont pour however d’offrir du logement social, en partenariat avec la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) et des partenaires du secteur privé.
Beaucoup de ces femmes vivent des problèmes de santé mentale. «La majorité sont en state of affairs d’itinérance depuis plus d’un an. Beaucoup ne peuvent pas obtenir un bail par elles-mêmes à trigger des coûts sur le marché. Elles sont prises dans un cercle vicieux à trigger de la crise du logement», témoigne la directrice du refuge.
Samedi, un marché artisanal de produits fabriqués par les clientes de Chez Doris était organisé notamment pour aider à financer le refuge. Mitaines en laine recyclée, fleurs séchées ou encore bijoux créées par les clientes autochtones étaient à la vente. L’opération a surtout permis de faire connaître le refuge et sa mission indispensable.
L’opération «Mardi je donne» le 29 novembre
L’opération «Mardi je donne» aura lieu ce 29 novembre. Le however? Faire un don, aussi petit soit-il, pour les femmes qui fréquentent le refuge. L’opération vise principalement à faire connaître la vocation de l’organisme, le seul à offrir un refuge ouvert 24/7 à Montréal.
«De plus, conscients que l’itinérance est vue comme une problématique saisonnière, Chez Doris proceed de diversifier et de développer son offre afin que les femmes puissent avoir un toit sur la tête et ce, 24 h sur 24, toute l’année», indique le refuge dans un communiqué.
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