Quelles trajectoires écologiques, la métropole montréalaise et la province de Québec devraient-elles définir face à la menace d’une crise climatique ?
Cette query était sur la desk ce samedi 24 septembre à la Maison du développement sturdy, lors d’un débat sur l’environnement organisé par Le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) et les organismes Vivre en Ville et Équiterre.
Le ministre sortant de l’Environnement Benoît Charette, chassé hier de la marche pour le climat sous les huées des manifestants, a participé à la rencontre, au même titre que Désirée McGraw la candidate du Parti libéral du québec (PLQ) dans Notre-Dame-de-Grâce, Ruba Ghazal la députée solidaire de Mercier et Cédric Ducharme candidat du Parti québécois (PQ) dans Verchères.
L’invitation adressée au Parti conservateur du québec (PCQ) est restée sans réponse, a expliqué Emmanuel Rondia, directeur général du Conseil régional de l’environnement de Montréal et animateur du rendez-vous.
Au crépuscule de la campagne électorale provinciale, les candidats des quatre partis représentés ont profité de cette event pour rappeler les engagements de leur famille politique en matière d’environnement. Justice environnementale, transition écologique, biodiversité, ou bien encore la gestion des matières résiduelles figurent parmi les sujets sur lesquels les concurrents politiques ont pu se positionner.
Benoît Charette seul contre tous
Benoît Charette, chahuté hier par la foule, n’a pas été épargné par ses adversaires lors de ce débat. Ruba Ghazal a dénoncé les «incohérences» de la politique caquiste et déploré «le manque de pouvoir du ministère de l’Environnement au sein de l’appareil gouvernemental».
«Il (le ministère) ne répond pas à ce pour quoi il a été créé à la fin des années soixante-dix et c’est ce qui fait qu’on se retrouve avec des ministres de l’Environnement qui défendent des projets polluants comme le troisième lien», a déclaré la solidaire.
«À Rouyn-Noranda, dans le quartier Notre-Dame des bébés naissent plus petits qu’ailleurs au Québec. Dans l’Est de Montréal, la qualité de l’air fait en sorte que les gens ont un taux de mortalité plus élevé que la moyenne», a souligné Ruba Ghazal, proposant de dédier 1% du Plan québécois des infrastructures (PQI) au verdissement des quartiers les plus modestes.
Le péquiste Cédric Ducharme s’est montré particulièrement offensif envers Benoit Charette, accusant ce dernier de «manquer cruellement de management». Il a notamment qualifié la prestation de la CAQ de «lamentable» dans le domaine des transports collectifs, citant des investissements trois fois inférieurs à ceux de l’Ontario.
«Encore une probability qu’on peut compter sur des représentants de la société civile et des groupes environnementaux pour expliquer au ministre à quoi ça sert d’être ministre de l’Environnement», a lancé le candidat du PQ.
Face aux diverses accusations, Benoit Charette a tenté de défendre le bilan de son gouvernement, rappelant, entre autres, l’objectif atteint par la CAQ de protéger 17% des territoires terrestres et d’eau douce du Québec. Cet engagement avait été pris en 2018 par les caquistes, quand cette proportion s’élevait à seulement 10%.
Le ministre de l’Environnement a également mentionné l’enveloppe de 117 hundreds of thousands de dollars attribuée à Montréal il y a quelques semaines pour lutter contre les ilots de chaleur, mais aussi les 56 milliards «présentement sur la desk pour développer l’offre de transport collectif au Québec».
Désirée McGraw, la candidate du Parti libéral du Québec, légèrement plus en retrait, a pour sa half présenté la query de l’environnement comme «la problématique du 21e siècle» et mis en avant le plan ÉCO du PLQ, qui «allie écologie et économie».
Ce débat s’inscrivait dans la Semaine des débats Vire au vert, une initiative de mobilisation citoyenne à l’échelle du Québec qui a lieu dans une trentaine de circonscriptions du 18 au 25 septembre 2022.
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