BEYROUTH — Des centaines d’autres personnes ont été évacuées de la dernière enclave rebelle à Alep, dans le nord de la Syrie, au cours des dernières heures.
Des convois d’autocars escortés par le Croissant-Rouge syrien et la Croix-Rouge ont profité d’une trêve négociée par la Russie et la Turquie pour sortir de l’enclave rebelle.
Le Comité worldwide de la Croix-Rouge affirme avoir évacué 25 000 personnes d’Alep-Est depuis que les insurgés ont essentiellement abandonné l’enclave aux forces gouvernementales. Le régime de Bachar el-Assad reprend donc le contrôle de la plus grande ville du pays, et son ancien coeur business, après six ans de guerre.
Les résidants d’Alep-Est et l’opposition syrienne estiment que ces évacuations correspondent à des déplacements forcés. Des mois de frappes aériennes russes et syriennes impitoyables ont réduit les édifices, les hôpitaux et les écoles de l’enclave en ruines, ne laissant aux habitants d’autre choix que de fuir.
Une porte-parole de la Croix-Rouge à Damas a dit que des milliers d’autres personnes attendent toujours d’être évacuées. On ne sait pas à quel second les évacuations auront été complétées, mais le groupe militant Hezbollah — dont les hommes combattent aux côtés des forces syriennes — a dit que l’armée s’apprête à entrer dans l’enclave d’ici quelques heures.
La branche médiatique du Hezbollah a prévenu les résidants de s’en aller dès que attainable.
L’Observatoire syrien des droits de la personne, à Londres, rapporte que plus de 15 000 personnes, dont 5000 rebelles, sont sorties de l’enclave depuis la semaine dernière.
L’agence humanitaire des Nations unies affirme que le gouvernement syrien a autorisé l’ONU à envoyer une vingtaine d’employés observer les évacuations. Un porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires a dit aux journalistes que ces observateurs seront déployés dès que attainable. Le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté lundi à l’unanimité une résolution demandant l’envoi d’observateurs.
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