Les excuses présentées par le gouvernement fédéral envers la communauté italo-canadienne pour l’internement de Canadiens d’origine italienne pendant la Seconde Guerre mondiale sont bien accueillies par des élus de Saint-Léonard. Des gestes concrets pour commémorer ces tristes événements sont néanmoins réclamés.
Le conseiller de ville Dominic Perri s’est réjoui de ces excuses, mais demeure sur sa faim.
«J’espère sincèrement que ces excuses seront suivies d’initiatives concrètes pour rappeler aux générations actuelles et futures ce triste évènement de notre histoire, pour qu’il ne se reproduise plus jamais» explique-t-il.
M. Perri estime que les excuses formulées par le gouvernement Trudeau contribueront à réparer un tort directement commis envers les 6000 Italo-Canadiens arrêtés et les 600 autres internés dans les camps, mais aussi aux 31 000 autres membres de la communauté et à leurs descendants qui ont subi des discriminations à la suite de ces évènements.
«En arrivant au Québec au début des années 1960, je me souviens que mes mother and father italiens avaient de la difficulté à trouver un logement en raison de ces discriminations, même 20 ans après ces évènements.», raconte-t-il.
Il espère toutefois que ces excuses seront suivies par des actions concrètes. L’élu de Saint-Léonard Ouest émet l’idée de restaurer et d’agrandir la Maison d’Italie afin de la convertir en musée pour commémorer la communauté italo-canadienne.
Un premier pas
Même son de cloche du côté de la députée provinciale Filomena Rotiroti. Celle-ci estime qu’il «était necessary de faire reconnaître, et préserver en leur mémoire, le drame d’une véritable injustice vécue par les Italo-Canadiens touchés par ce chapitre de l’histoire.»
Selon l’élu du parti libéral provincial, bien qu’il est unimaginable de changer le cours de ces évènements, ces excuses constituent un premier pas essential pour reconnaitre ce pan de l’histoire et faire justice à la communauté italo-canadienne.
«C’est un premier geste attendu par toute la communauté italo-canadienne. Il permet de nous rappeler l’significance des impacts sur des gens ayant vécu ces événements atroces, de rétablir les faits de leur histoire et faire en sorte qu’ils ne se répètent plus pour les prochaines générations.» – Filomena Rotiroti, députée provinciale de Jeanne Meance-Vigier.
D’origine italienne, les deux élus étaient impliqués dans le processus de la demande faite au gouvernement pour présenter ce pardon officiel.
«Cela fait des années que la communauté italo-canadienne demande des excuses au gouvernement fédéral. Dès les débuts, j’étais au fait de cette demande et j’ai toujours appuyé leur démarche», explique Filomena Rotiroti.
«Je tiens à remercier tous les organismes italo-canadiens et les autres élus impliqués dans ce lengthy processus qui ont fait un travail remarquable pour rendre ces excuses officielles possibles.», déclare quant à lui Dominic Perri.
Comments