
Déçus par les mesures annoncées dans le projet de loi 1, des propriétaires de garderies privées non subventionnées se sont réunis devant les bureaux montréalais du premier ministre François Legault jeudi après-midi pour demander la conversion large des locations non subventionnées en locations subventionnées.
«La conversion! La conversion! On exige la conversion!», a scandé en cœur le groupe de manifestants – majoritairement des femmes – dans l’espoir d’être entendu par le gouvernement du Québec.
Selon le SPVM, elles étaient environ 200 à manifester. Parmi celles-ci, il y avait Nancy Gravel, une propriétaire d’une garderie privée non subventionnée à Terrebonne qui a fait le chemin jusqu’à Montréal.&
Selon elle, les garderies privées non subventionnées sont «la clé» pour améliorer le réseau des garderies. «On est déjà tous installés, nos garderies sont déjà toutes fonctionnelles», explique-t-elle. Mais il ne manque qu’une selected: la conversion pour un tarif unifié de eight,50 $ pour tous.
Un projet de loi insatisfaisant
La semaine dernière, le ministre québécois de la Famille, Mathieu Lacombe, a présenté un projet de loi et un plan d’action qui visent à améliorer l’accessibilité au réseau et à compléter son développement.
Une enveloppe de three milliards de dollars, dont un investissement nouveau de 1,eight milliard de dollars, sera accordée pour la création de 37 000 locations en CPE ou en service de garde subventionné.
Des 70 000 locations non subventionnées, 3500 seront converties en locations subventionnées dans un premier temps.
Cela comprend la conversion, autorisée à la fin août par Québec, de 25 garderies privées pour un complete de 1767 locations. Le gouvernement procédera ensuite à la transformation supplémentaire de quelque 1750 locations non subventionnées en locations à contribution réduite l’an prochain.
Cela signifie que moins de 50 des 1200 garderies privées non subventionnées au Québec seront converties sur deux ans.&
Accélérer les conversions&
Pour la directrice de la Coalition des garderies privées non subventionnées du Québec, Marie-Claude Collin, il faut accélérer les conversions.
«Ça fait 25 ans qu’on existe. C’est la première fois qu’un ministre de la Famille nous dit clairement qu’il veut que son réseau devienne complètement subventionné, donc il est maintenant temps de faire de la conversion», explique-t-elle d’emblée.
Cependant, les propriétaires de garderies privées non subventionnées ne savent toujours pas quand l’entièreté des 70 000 locations non subventionnées seront converties, puisqu’il n’y a aucun échéancier.&
«Ça fait des années qu’on attend. Le processus est lengthy. Pourquoi faire compliqué quand tout peut être easy?», ajoute Marie-Claude Collin.&
De plus, Mme Collin souligne que la conversion des 3500 locations était déjà prévue depuis novembre 2019. «Ça fait déjà deux ans qu’on le sait. Aujourd’hui, on a ces places-là qui auraient dû être faites… On serait déjà rendus à l’étape suivante d’une conversion plus large», ajoute-t-elle.&
Sans une conversion large et rapide, Marie-Claude Collin et Nancy Gravel craignent des fermetures de garderies déjà bien installées, ce qui n’est pas souhaitable considérant le manque de locations présentement.
Une conversion «étape par étape», dit le ministère&
De son côté, le ministère de la Famille soutient qu’il va continuer de faire de la conversion, mais «étape par étape».
L’attaché du ministre Mathieu Lacombe, Antoine de la Durantaye, guarantee qu’une annonce sur la modification du crédit d’impôt pour les frais de garde est à venir lors de la prochaine mise à jour économique à la fin du mois de novembre.& «Concrètement, ça veut dire qu’on va remettre de l’argent dans les poches des familles qui paient présentement pour des locations non subventionnées», précise-t-il.
Si le ministère de la Famille reconnaît que «la state of affairs n’est pas facile en ce second», il indique poser «des gestes concrets» depuis le début de son mandat et affirme qu’il continuera à le faire.
«Le ministre Mathieu Lacombe a fait un pas necessary l’automne dernier (2020) en lançant un premier projet pilote de conversion de 3500 locations non subventionnées en locations subventionnées. C’était réclamé par les associations officielles et aucun autre gouvernement ne l’a fait! Nous avons notamment ciblé les régions où les besoins de locations subventionnées sont les plus grands, comme à Montréal, où les libéraux ont fait exploser le nombre de GNS.»
M. de la Durantaye réitère que les garderies non subventionnées, tout comme l’ensemble des providers de garde au Québec, sont essentielles pour de nombreuses familles. «On a besoin d’elles pour qu’à terme chaque enfant puisse avoir accès à une place», souligne-t-il.&
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