Obligés de se rapporter à leur bureau chef dans Rosemont à chaque jour, les brokers de stationnement de LaSalle perdent jusqu’à trois heures payées par jour à voyager entre les deux arrondissements, causant ainsi un «déficit de service» selon la mairesse Manon Barbe.
Les brokers de LaSalle ne sont pas les seuls dans cette state of affairs alors que ceux de tous les arrondissements doivent se rapporter sur la rue des Carrières à Rosemont en début et en fin de journée.
La distance séparant les brokers de stationnement de LaSalle de leur quartier général est d’environ 20 kilomètres mais le temps pour parcourir cette dernière dépend toujours de la circulation, une state of affairs de plus en plus complexe avec les travaux de l’échangeur Turcot.
Les brokers de LaSalle ne sont toutefois pas ceux qui perdent le plus de temps à voyager alors que ceux desservant le territoire de Pierrefonds, de l’Île Bizard et de Sainte-Geneviève doivent parcourir plus de 30 kilomètres, deux fois par jour.
Aller «puncher»
«Nos brokers de stationnement doivent partir très tôt pour aller là-bas, où ils ont une petite réunion de service. Ils n’arrivent jamais sur notre territoire avant 9h45, alors que des zones de vignettes commencent à 8h», a déploré la mairesse de l’arrondissement, Manon Barbe lors du conseil du 5 décembre.
Même problématique en fin de journée, poursuit Mme Barbe. «Ils quittent le territoire à 3h45 à trigger du trafic, pour retourner «puncher». Il y a un gros déficit de service là-dedans», soutient-elle.
Équipements
«C’est en vigueur pour tous les arrondissements. Ils viennent chercher l’équipement pour faire leur travail, comme le véhicule et l’instrument servant à émettre les constats. À la fin de leur journée, ils reviennent pour que l’employé cadre en fonction puisse valider que tout le monde est de retour avec les équipements», explique Sylvain Sauvageau, chef de part de l’software des règlements de stationnement au SPVM.
Sauvageau dit qu’à LaSalle, en saison estivale, «il y a avait des lacunes tôt le matin et nous avons ajusté les horaires des brokers. On les fait commencer plus tôt pour qu’ils puissent être dans l’arrondissement à l’heure. Mais en période hivernale, ils débutent leur quart de travail vers 9h45 le matin».
Le chef de part ajoute que divers scénarios sont envisagés pour les arrondissements les plus éloignés, comme celui de LaSalle. «On regarde un paquet de possibilités, comme d’affecter des brokers qui se rapporteraient à un native dans le Sud-Ouest, par exemple. Mais il y a plein de facteurs à prendre en considération», précise Sylvain Sauvageau.
Juridiction
Les brokers de stationnement étaient auparavant sous la juridiction de chacun des arrondissements, mais ce n’est plus le cas.
Depuis deux ans, ils font partie du Servie de police de la Ville de Montréal (SPVM) .
Pour LaSalle, «il y a un agent en semaine de jour, un de soir et un le weekend. En été, il y en a deux de plus le jour. En hiver, en période de déneigement, il y en a aussi un supplémentaire de jour et de nuit», selon Mathieu Robert-Perron, chargé de communication à l’arrondissement.
Tous les brokers de stationnement doivent se rapporter aux locaux situés dans Rosemont, sur la rue des Carrières.
Aujourd’hui, les effectifs des brokers de stationnement se chiffrent à 200 employés au cours de la saison estivale. Ils répondent annuellement à plus de 30 000 appels de citoyens qui réclament leur intervention.
Le syndicat des cols blancs de la Ville de Montréal n’a pas retourné nos appels.
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