Faire progresser la société. C’est la raison pour laquelle Marie-Christine Plouffe a lancé, en 2017, les produits Atoca, des produits corporels écoresponsables, «des ingrédients à l’emballage». Depuis juin 2019, elle travaille à temps plein sur son projet, dont l’atelier de fabrication est situé dans Villeray.
L’idée lui est venue à l’esprit parce qu’elle voyait un manque dans l’industrie des produits cosmétiques écoresponsables. Elle a remarqué que beaucoup de produits sur les tablettes étaient étiquetés et étaient écoresponsables au niveau des ingrédients, «mais je trouvais que l’emballage était souvent oublié.» En effet, ces produits étaient et sont toujours vendus la plupart du temps dans des emballages de plastique qui ne peuvent pas être recyclés.
Un mouvement qui prend de l’ampleur
L’entrepreneure de 25 ans remarque une augmentation drastique du nombre de boutiques qui vendent en vrac ou qui utilisent une formule zéro déchet sur l’île de Montréal. «Il y a quelques années, l’épicerie LOCO était pratiquement la seule à le faire. […] C’est fou de voir ce manche-là exploser de la sorte.»
Le premier produit qu’elle a mis au level : un baume à lèvres 100 % compostable. Le premier du style au Québec. Le fait qu’il soit servi dans un emballage en carton, plutôt qu’en plastique comme la plupart des baumes à lèvres, crée toutefois une réticence chez certains consommateurs, du moins au début.
Selon Mme Plouffe, c’est la différence dans la présentation du produit et dans la manière de l’utiliser qui bloque les gens. C’est une habitude de longue date que certains ont de la difficulté à changer. Elle remarque la même selected pour les shampoings en barre, qui s’utilisent comme un ache de savon plutôt que d’être embouteillés dans un emballage qui ne peut pas être recyclé. Les consommateurs redoutent parfois ces nouvelles habitudes, mais les adoptent une fois qu’ils les essaient.
Changement de mentalité
La mentalité par rapport à notre environnement n’est plus ce qu’elle était il y a quelques années, selon l’entrepreneure, qui notice un changement d’angle face à l’avenir de notre planète. Elle remarque que les gens prennent goût à consommer vert. «J’ai l’impression que les gens sont de plus en plus fiers de faire ça. C’est vu différemment que ce l’était avant.»
Mme Plouffe souligne l’engouement pour les produits verts, mais également pour l’achat de produits locaux, et ce, depuis quelques années. «Ce sont devenus des critères importants quand les gens font des achats. […] Les entreprises qui n’ont pas des valeurs sociétales ou environnementales deviennent un peu désuètes aux yeux des gens. […] On ne peut pas être en affaires seulement pour l’argent. Il faut être là parce qu’on veut faire quelque selected de bien. »
Pour maman
À l’approche de la fête des Mères, Atoca a préparé deux coffrets cadeaux qui seront mis en vente. Des produits populaires de l’entreprise y seront accompagnés d’un «coupon-temps» qu’une mère «peut utiliser à tout second pour passer du temps avec la personne qui lui a offert le paquet». En ces temps de pandémie, Mme Plouffe croit que les gens ont réalisé que la plus belle selected qu’ils puissent s’offrir, c’est du temps.
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