MONTRÉAL — Plusieurs boutiques montréalaises de «Hashish Tradition» ont fait l’objet de descentes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), vendredi, un jour après leur ouverture illégale.
En début de soirée, des perquisitions étaient toujours en cours, a indiqué le SPVM.
Plus tôt, la copropriétaire de la marque, Jodie Emery, avait signalé sur les réseaux sociaux que son conjoint Marc, le soi-disant «prince du pot», avait été arrêté vendredi soir.
Le couple de militants promarijuana avait inauguré six franchises montréalaises la veille, affirmant que leur démarche s’inscrit dans un esprit de désobéissance civile. En conférence de presse, Mme Emery avait alors exhorté les autorités à tolérer ses boutiques.
Selon la politique de l’entreprise, tout shopper âgé de 19 ans ou plus peut y acheter de la marijuana sans carte de membre, ni ordonnance médicale.
Le SPVM a expliqué le délai de son intervention par la nécessité d’obtenir des mandats pour effectuer des descentes.
Le maire de Montréal, Denis Coderre, a réagi sur Twitter, reprochant à ces militants d’avoir fait un «stunt inutile».
«Plus pertinent de mettre vos énergies sur (le) processus législatif pour la légalisation (de) la marijuana. Respectez la loi», a tranché le maire.
Ce sort de commerces émerge au pays au second où Ottawa prépare pour le printemps prochain un projet de loi afin de légaliser le hashish à des fins récréatives.
En 2010, Marc Emery avait été extradé aux États-Unis pour avoir vendu par la poste des semences de marijuana. Il avait plaidé coupable et été condamné à cinq ans de jail.
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