Diane Lefebvre, une maroquinière de notre temps

Metro Montreal

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Diane Lefebvre conçoit et produit des accessoires en cuir de luxe dans son atelier OH Faber, à Ahuntsic. Au-delà des portefeuilles et des sacs, elle fait vivre un artwork traditionnel tout en s’ajustant aux pratiques les plus respectueuses de l’environnement. Métro l’a rencontrée.

Que faites-vous exactement?

Diane Lefebvre: Je suis artisane du cuir, formée aux méthodes traditionnelles françaises comme ce que font les grandes maisons Vuitton, Chanel, Hermes. Mais, je m’intéresse plus aux accessoires de bureau cellular. Je fais moins de sacs et j’aime bien développer des mallettes, des étuis pour tablettes numériques. Je n’en fais pas en grande quantité. Ce sont des pièces dont les gens connaissent la valeur et pourront se les offrir. J’ai aussi une série de produits typiques de Montréal. Ça s’appelle gear up. Ils portent une empreinte d’engrenage de chaine de vélo. C’est vraiment axé sur la mobilité sturdy et ça illustre bien la ville avec ses pistes cyclables. C’est en cuir traité uniquement avec des tanins végétaux.

Je fais aussi des choses sur demandes. Je suis aussi une artiste qui aime créer des objets de collections.

Vous avez récemment mis en avant un échiquier inspiré par le tombeau de Napoléon en France. Un objet qui a été exposé au Musée des beaux-arts de Montréal ainsi qu’au World Chess Corridor of Fame aux États-Unis.

Diane Lefebvre: Dans mon cours de gainerie [lors d’un DEC au Centre des métiers du cuir de Montréal], il fallait faire un jeu de société. Il y a eu un tirage au type et j’ai eu le jeu d’échecs.

Mais pourquoi choisir Napoléon qui demeure une determine controversée dans l’histoire?

Diane Lefebvre: À la base, les échecs, c’est un jeu de stratégie de guerre. À partir de là, il fallait trouver quels grands stratèges militaires ont existé dans l’histoire. Il y a eu Napoléon. Il a gagné plus de batailles combinées que Jules César et Alexandre le Grand.

Ce nouvel échiquier est offert en édition limitée à 12 exemplaires. Qui devrait-il intéresser?

Diane Lefebvre: J’ai su que les joueurs d’échecs collectionnent les pièces. Ce sont elles qui sont les plus travaillées. En revanche, les échiquiers sont très plats et très ordinaires. Quand j’ai vu le tombeau [de Napoléon], je me suis dit que ce serait un échiquier intéressant.

La gainerie, c’est l’artwork de recouvrir des pièces en bois généralement avec du cuir?

Diane Lefebvre: Cette method a été beaucoup utilisée pour couvrir des meubles dans les années 1900 à 1920. C’est encore courant en France. C’est moins connu ici. On la retrouve en reliure d’artwork ou pour des coffres à bijoux, surtout dans le haut de gamme.

Et en dehors de cet échiquier, avez-vous réalisé d’autres objets de ce style?

Diane Lefebvre: J’ai un projet de sacs de soirées qui s’appelle Fabergé. Il est en forme d’œuf et c’est en lien avec un grand artisan qui faisait des œufs [de Pâques, ornés de métaux précieux] pour les empereurs Alexandre III et Nicolas II de Russie.

Remark trouver vos produits?

Diane Lefebvre: Je vends surtout grâce à ma web page Fb. J’ai un website Net, mais il a besoin de faire peau neuve.

Vous dites réaliser des produits carboneutres et écoresponsables. Remark faire cela à votre échelle?

Diane Lefebvre: Le plus necessary c’est le choix de la matière, je prends le cuir le plus écoresponsable potential. Il y a des certifications. Je refuse ce qui vient des tanneries qui ne respectent pas les normes environnementales ou la qualité de vie des employés. Comme rien ne se fait ici, il faut importer. Le transport, ça émet des gaz à effet de serre. Alors j’achète des crédits carbone.

Diane Lefebvre: Je veux aussi optimiser la matière. J’utilise tout. J’ai un petit idea, ce sont les fleurs de pavots. Dans une peau de vache, il y’a des events qui sont plus molles, la fibre s’étire dans tous les sens. On ne peut pas l’utiliser pour un portefeuille ou un sac. J’en fais un vide-poche en forme de fleur de pavots et chaque fleur est différente.

Est-ce que votre métier a de l’avenir?

Diane Lefebvre: Lors de mes études, il y avait plusieurs étudiants qui faisaient de très belles choses. Il y en a qui tentent d’ouvrir leur petite entreprise. Je pense que dans une ère virtuelle nous les êtres humains, sommes tactiles. Nous avons besoin de toucher le réel. Toucher du cuir, c’est comme caresser une belle peau. Avoir entre ses mains un produit de qualité, cela ne peut pas disparaitre.

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