NEW YORK — Des coups de poing ont fusé lorsque le fondateur d’un groupe «masculiniste» d’extrême-droite a livré un discours à l’Université de New York, jeudi soir.
Onze personnes ont été arrêtées dans ce deuxième épisode de violence causé par un discours controversé sur un campus américain cette semaine.
L’invité, Gavin McInnes, a été aspergé de gaz poivré dans les échauffourées qui ont éclaté à l’extérieur de l’establishment.
Gavin McInnes est le fondateur d’un groupe appelé «Proud Boys». Il se qualifie lui-même d’«occidental chauvin», ne se gêne pas pour véhiculer des idées racistes dans ses essais et a déjà fait valoir que les femmes sont moins bien payées que les hommes parce qu’elles sont moins ambitieuses.
Seuls les étudiants de l’Université de New York (NYU) ont été autorisés à pénétrer dans la salle où M. McInnes a livré un discours qui a duré une vingtaine de minutes.
Pendant son allocution, il a laissé tomber qu’il était «soulagé» que ses assaillants à l’extérieur de l’édifice ne soient pas des musulmans. Après avoir insulté un représentant étudiant, il a quitté abruptement la scène.
«La décision de mettre fin au discours a été la sienne», a souligné John Beckman, un porte-parole de NYU, qui a précisé qu’aucun acte de violence n’a été commis à l’intérieur des murs de l’université.
Gavin McInnes a par la suite écrit sur Twitter: «Merci de m’avoir demandé si je vais bien les gars. J’ai été aspergé de gaz poivré, mais d’avoir été traité de nazi m’a fait encore plus mal.»
Gavin McInnes est l’un des fondateurs de Vice Media, mais les liens sont rompus depuis 2008.
Mercredi, des manifestants ont lancé des bombes lacrymogènes, cassé des vitres et allumé un feu pour protester contre le discours de Milo Yiannopoulos, l’un des dirigeants de Breitbart Information, qui devait se tenir à l’Université de la Californie à Berkeley. Les autorités ont annulé l’événement.
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