TORONTO — Le gouvernement ontarien prévoit augmenter le coût des permis délivrés aux entreprises d’eau embouteillée dans la prochaine année, mais la première ministre Kathleen Wynne dit vouloir ouvrir la dialogue sur l’avenir de l’industrie en général.
La province facture three,71 $ par million de litres d’eau prélevés sur son territoire, en plus des frais de permis de 750 $ pour les prélèvements à faible ou moyen risque.
Mme Wynne veut augmenter ces coûts, mais le prix ne sera pas le seul facteur que le gouvernement libéral prendra en compte dans les nouvelles règles, a-t-elle signalé lors d’une entrevue de fin d’année accordée à La Presse canadienne.
Le gouvernement a voulu prendre plus de temps pour se demander si l’augmentation du prix va assez loin.
Mme Wynne dit vouloir réfléchir sur la «tradition de l’eau embouteillée», à savoir pourquoi cette pratique est si répandue quand la majorité des gens peuvent se satisfaire de l’eau du robinet.
Il y a des conditions qui nécessitent l’utilisation de l’eau embouteillée, dont des problèmes dans les tuyaux, a reconnu Mme Wynne.
«Mais est-ce que tout le monde a besoin d’utiliser de l’eau embouteillée? Je crois que nous devons considérer l’ensemble de l’industrie et notre rôle pour la réglementer», a-t-elle dit.
Les Wellington Water Watchers, un groupe d’environnementalistes de la région de Guelph, abondent dans le sens de la première ministre: l’augmentation du prix du permis ne suffira pas à diminuer l’utilisation de l’eau embouteillée.
«Il ne faut pas seulement augmenter le prix. Aucun prix ne sera assez élevé pour dissuader certaines entreprises de faire ce qu’elles font parce que les income sont si élevés», a souligné Mike Nagy, président du groupe.
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