Essai de Horizon Zero Dawn : un univers fascinant

Metro Montreal

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Les jeux vidéo peinent souvent à raconter des histoires grandioses au travers des yeux d’un seul personnage. C’est toutefois ce qu’arrive à faire avec brio Horizon Zero Daybreak, un jeu de rôle et d’motion pour PlayStation four qui cache un univers fascinant, et dont la qualité de la mise en récit nous fait oublier ses quelques imperfections.

Horizon Zero Daybreak raconte l’histoire d’Aloy, une jeune guerrière dans un monde à la fois post-apocalyptique et préhistorique, peuplé de tribus variées et de dinosaures-robots. La pressure de la mise en récit de Horizon Zero Daybreak réside en la façon qu’a trouvée Guerilla Video games – le studio à qui l’on doit la série Killzone – de raconter à la fois une aventure personnelle, mais aussi celle d’une toute nouvelle civilisation et de sa genèse, qui a débuté des milliers d’années auparavant.

L’histoire de Horizon Zero Daybreak n’est pas parfaite. Les conflits politiques entre les différentes tribus que l’on croise sont par exemple plus ou moins intéressants, mais le monde créé par Guerilla Video games est toutefois digne d’une grande série de science-fiction. Même si j’ai l’habitude de survoler rapidement les jeux ouverts du style, je me suis laissé prendre à accumuler toutes les bribes d’informations possibles, que l’on retrouve dans des lettres, enregistrements audio et autres artéfacts du style cachés partout dans le monde.

Ce n’est pas compliqué : si je pouvais lire un roman sur les événements qui ont précédé Horizon Zero Daybreak, je le ferais sur-le-champ.

L’aventure que l’on doit accomplir est aussi intéressante, et on s’attache rapidement à Aloy, une héroïne qui rappelle Katniss Everdeen de Starvation Video games, tant à trigger de sa ténacité que de son maniement de l’arc. Horizon Zero Daybreak est d’ailleurs insufflé d’un sure féminisme, non seulement à trigger de son personnage central fort, mais aussi grâce à sa présentation de sociétés matriarcales et de certains dialogues très à propos.

Un jeu à la Far Cry, mais…
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Le jeu lui-même rappelle surtout la série Far Cry d’Ubisoft. Le monde ouvert s’ouvre à nous petit à petit, à mesure que l’on grimpe sur de grands dinosaures, certaines missions sont pratiquement identiques à celles de Far Cry et les conflits opposants les tribus font aussi penser aux différents opus de cette série montréalaise.

Alors qu’Ubisoft a plusieurs années d’expérience avec cette franchise, Horizon Zero Daybreak est toutefois un tout nouveau jeu, dans un style avec lequel Guerilla Video games n’était pas habitué de surcroit. Et malheureusement, cette inexpérience paraît à plusieurs endroits.

Les missions, par exemple, sont assez redondantes. Il faut très souvent répéter les mêmes étapes : se rendre à un level A, chercher des indices à l’aide d’un appareil de réalité augmentée que l’on acquiert au début du jeu, suivre les traces de quelqu’un jusqu’à un level B et se battre contre des humains ou des robots.

Horizon Zero Dawn

Le jeu reprend aussi le idea des camps qu’il faut vider de ses ennemis, mais alors que le design de niveau de Far Cry impressionne à chaque fois, celui-ci tombe rapidement à plat avec Horizon Zero Daybreak.

L’intelligence artificielle des ennemis, surtout humains, laisse aussi souvent à désirer. Il est trop facile de se cacher, et on a souvent le temps de tirer trois flèches sur son adversaire avant que celui-ci décide qu’il serait peut-être le temps de se protéger.

Horizon Zero Daybreak a aussi plusieurs forces importantes par contre. Les combats avec les robots, par exemple, sont franchement réussis. Ceux-ci représentent un bon défi et demandent une certaine stratégie, puisque chaque espèce possède ses faiblesses, qu’il est attainable d’exploiter avec une certaine arme, un sure sort de flèche, des pièges, and so forth.

Visuellement, le jeu est aussi époustouflant. Les paysages sont saisissants, les personnages sont réalistes et Guerilla Video games semble avoir eu une consideration maladive au design des robots. Notons que j’ai joué à Horizon Zero Daybreak avec une PS4 Professional, sur une télé OLED 4K avec le mode HDR activé. Bref, toutes les circumstances étaient réunies pour avoir une expérience visuelle hors du commun.

Horizon Zero Dawn

J’ai d’ailleurs passé quelques heures (littéralement) à prendre des captures d’écran tout au lengthy du jeu avec le mode photograph, qui permet de créer des clichés vraiment impressionnants. Je devais le faire pour cette critique, mais je l’aurais probablement fait simplement pour le plaisir également.

On apprécie aussi l’immensité du monde proposé par Horizon Zero Daybreak, qui nous fait passer par des jungles foisonnantes, des villes, des montagnes, des déserts et beaucoup plus. La météo et les journées changent dynamiquement, ce qui a ses avantages et ses inconvénients. Oui, se promener à dos de robotic sous la pleine lune peut être joli, mais il n’existe aucun moyen de faire avancer le temps automatiquement, et on doit souvent accomplir certaines missions en pleine nuit, contre notre gré. Une imperfection agaçante, qui aurait pourtant été facile à régler.

Aussi un jeu de rôle
Horizon Zero Dawn

Horizon Zero Daybreak se joue comme un jeu d’motion, mais il s’agit avant tout d’un jeu de rôle. Aloy accumule de l’expérience tout au lengthy de l’aventure, ce qui lui permet de débloquer de nouvelles habiletés (tirer deux flèches à la fois, courir sans faire de bruit, and so forth.), d’accumuler et de personnaliser des armes et des armures, and so on.

Après avoir complété Horizon Zero Daybreak une première fois, je dois avouer n’avoir qu’effleuré toutes les possibilités offertes à Aloy. Il me reste encore de nombreuses armes à découvrir, et plusieurs habiletés à acquérir. Avoir joué le jeu à un niveau de difficulté plus élevé que le mode regular m’aurait probablement forcé à maîtriser les subtilités du jeu, ce que je recommande d’ailleurs à ceux qui vont l’acheter.

Le jeu offre aussi une économie complète, des ressources qu’il faut acquérir pour créer des objets et de nombreux artéfacts cachés, qui peuvent être échangés avec des marchands spécialisés afin d’obtenir des objets rares.

Horizon Zero Dawn

Même si Horizon Zero Daybreak n’offre aucun mode en ligne, celui-ci recèle une bonne quantité de contenu, soit une bonne trentaine d’heures sans accomplir absolument tout ce que le jeu a à proposer. Si la quête principale est longue et d’une bonne qualité, surtout dans le premier et le troisième acte, les quêtes secondaires, elles, nous laissent malheureusement plutôt sur notre faim. Il faut dire que je n’ai pas particulièrement envie d’aider un chasseur à retrouver sa bague avalée par un sanglier quand je suis en practice de découvrir pourquoi la terre est peuplée de robots-dinosaures.

Malgré ses quelques imperfections, Horizon Zero Daybreak est un jeu auquel j’ai adoré jouer, dont l’histoire en crescendo m’a captivée jusqu’aux tout derniers moments. Ceux qui aiment les mondes ouverts et les longues aventures ne seront pas déçus lorsqu’il sera lancé le 28 février prochain.


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