État du français au Québec, une faute qui incombe à tous

Metro Montreal

Metro / Metro Montreal 68 Views 0

Avec le dépôt du projet de loi 96, de nombreux anglophiles semblent se faire un devoir de rappeler que l’anglais est la langue des affaires, tandis que le français est révolu, au mieux une word de bas de web page de notre histoire. Cependant, ce discours est pernicieux, automotive il retire l’facet culturel d’une langue. La vérité est qu’une langue est une littérature, de l’artwork, une façon de vivre, and so on. Si on enlève ça, alors, oui, une langue n’est qu’un outil pour le faire du « enterprise ». À une époque où la diversité est célébrée, pourquoi la safety des langues ne fait pas partie de cette célébration ?

Le débat linguistique ne se réduit pas à « l’opposition » entre anglais et français, mais l’anglais et toutes les autres langues du monde. Nous portons tous le blâme de l’imposition de l’anglais comme langue distinctive, et ce, peu importe nos origines. Vous ne comprenez pas mon propos? Eh bien voici un exemple vous expliquant la state of affairs dangereuse dans laquelle nous nous trouvons. En 2019, Ursula von der Leyen, la présidente de la Fee européenne, a tenté de mettre en place une procédure décisionnelle uniquement en anglais. Pourtant, au même second, le Royaume-Uni négociait toujours son Brexit[1]. Vous le voyez, la préservation du français dépasse largement le Canada. Certains cyniques diront qu’il y a une certaine justice, puisque le français, autrefois langue du colonisateur, s’est imposée aux autres d’une façon similaire, c’est-à-dire par l’assimilation culturelle. Eh bien moi, je leur dis que la langue n’est pas responsable des choix déplorables de ses locuteurs. Doit-on arrêter d’apprendre l’allemand à trigger de l’Holocauste ? Doit-on arrêter d’apprendre le mandarin ou l’hébreu, automotive nous serions en désaccord avec les gouvernements chinois et israélien ? Bien sûr que non.

On souligne beaucoup, au quotidien, nos échecs et erreurs au Québec et au Canada. Cela me fait réfléchir sur le cynisme de notre société qui s’attaque, parfois, avec une grande férocité au gouvernement de la CAQ. Cependant, je trouve qu’on mentionne très peu la responsabilité individuelle des gens qui, selon moi, est assurément l’une des causes du renforcement de cette loi linguistique tant décriée. Combien êtes-vous à régulièrement consommer des émissions télévisuelles franco-canadiennes, voire canadiennes tout courtroom ? Je pense, sincèrement, que beaucoup préfèrent se rabattre sur les productions américaines de Netflix, HBO, and so on. D’autres venteront les mérites de la tradition anglo-saxonne, tout en diminuant les establishments francophones, par exemple le réseau de l’Université du Québec qui est souvent la proie des pires insultes. À ces derniers, vous méritez d’être récompensés par l’Académie de la carpette anglaise.

Le gouvernement a le dos giant lorsqu’il est temps de trouver un coupable de l’état du français. Si celui-ci possède une half de responsabilité, tout comme les anglo-québécois, rien ne dédouane les franco-québécois de leurs fautes. Ils sont les premiers à blâmer, et ce, avant le gouvernement ou nos concitoyens anglophones. Si n’avons pas d’amour pour notre tradition, n’exigeons pas des autres d’en avoir. La façon dont nous traitons nos langues est inacceptable. Le français n’est pas une vieillerie déglinguée et l’anglais n’a pas à être assimilé à un outil du quotidien. De mon level de vue, la langue de Shakespeare est largement plus que l’équivalent d’un tournevis.

Charles-Vincent Chevalier, citoyen

Comments