Étudiantes agressées sexuellement: le silence de Lise Thériault est dénoncé

Metro Montreal

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QUÉBEC — Le lengthy silence des derniers jours de la ministre de la Situation féminine, Lise Thériault, à la suite des agressions sexuelles d’étudiantes survenues à l’Université Laval, a créé un véritable malaise dans les rangs de l’opposition, qui s’interroge sur sa compétence à exercer cette fonction.

Les agressions ont été commises dans la nuit de vendredi à samedi, alors que Mme Thériault a fait ses premiers commentaires, à la demande des journalistes, mercredi.

Devant ces faits, l’opposition péquiste juge légitime de s’interroger sur la pertinence de laisser Mme Thériault à la Situation féminine, compte tenu de sa lenteur à réagir et de son manque d’empathie envers les jeunes victimes. Dans une plus giant mesure, le PQ dénonce son incapacité à respecter ses engagements politiques pris en vue de lutter contre les violences sexuelles.

Porte-parole en la matière, la députée péquiste Mireille Jean rappelle que la politique gouvernementale en matière de lutte aux violences sexuelles est attendue depuis trois ans. En mars dernier, Mme Thériault s’était engagée à l’annoncer au printemps 2016, avec un plan d’motion, mais elle n’est toujours pas rendue publique et on ne sait pas quand elle le sera.

L’opposition caquiste dit trouver elle aussi inacceptable, troublant et particulièrement gênant de constater que la ministre de la Situation féminine a pris cinq jours avant de réagir à la série d’agressions sexuelles.

La porte-parole caquiste en matière de situation féminine, Nathalie Roy, trouve inadmissible que Mme Thériault ne se soit pas présentée sur place pour réconforter rapidement les victimes, comme elle aurait dû le faire. Elle dénonce son manque de compassion.

Elle aussi déplore du même souffle l’inaction du gouvernement, qui ne donne pas suite à ses engagements pris envers les femmes.

Par la voix de sa porte-parole, Manon Massé, Québec solidaire exhorte aussi le gouvernement à faire des gestes concrets pour les femmes et à annoncer enfin le plan d’motion tant attendu de lutte aux violences sexuelles.

Au complete, 15 jeunes femmes ont porté plainte à la police relativement à des intrusions dans des chambres d’une résidence de l’Université Laval, dans la nuit de vendredi à samedi. De ce nombre, au moins quatre plaintes sont reliées à des agressions sexuelles.

C’est la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, qui a pris le file en mains dès le début, sur la place publique, dans des entrevues et en se rendant sur place à l’Université pour rencontrer le recteur de l’établissement, Denis Brière, mardi.

Ce dernier, qui a attendu à mardi pour faire le level devant les médias sur la state of affairs et sur les mesures prises par l’université, a lui aussi fait l’objet de nombreuses critiques pour sa façon de gérer la crise.

Mme Thériault a attendu mercredi, à l’event d’une mêlée de presse, pour commenter les événements, à la demande des journalistes. Pour expliquer son rôle discret dans le file, elle a fait valoir qu’elle avait été retenue mardi dans une autre activité à Bromont, ajoutant que la situation féminine était un travail d’équipe.

Mercredi soir, elle sera présente avec Mme David et le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx au rassemblement d’appui aux victimes tenu sur le campus de l’université.


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