OTTAWA — L’avocate ontarienne Susan Vella, une spécialiste en matière de traumatismes subis par les victimes d’agression sexuelle, a été nommée avocate principale auprès de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Me Vella devra d’abord créer l’équipe juridique «qui tiendra compte des traumatismes» dans le cadre des travaux de l’Enquête nationale. La fee doit amorcer ses audiences au printemps.
En 2003, elle avait été nommée conseillère juridique auprès de la fee d’enquête sur le décès de l’Autochtone Dudley George, blessé mortellement par la Police provinciale de l’Ontario lors d’une manifestation dans le parc provincial d’Ipperwash en 1995.
L’avocate Vella, admise au Barreau de l’Ontario en 1988, a souvent représenté des victimes de violence sexuelle et d’abus de la half des establishments, comme les pensionnats fédéraux, ou encore de harcèlement sexuel dans le cadre de litiges civils. Elle a d’ailleurs coécrit un essai sur la responsabilité civile en matière d’agressions et de violences sexuelles.
Une certaine tradition de violences sexuelles au sein des communautés autochtones — phénomène documenté par une vaste enquête de La Presse canadienne — devrait être au coeur des travaux de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
La fee, présidée par l’ex-juge crie de Saskatchewan Marion Buller, doit remettre son rapport au plus tard le 31 décembre 2018. Michèle Audette, ex-présidente de l’Affiliation des femmes autochtones du Québec puis du Canada, est l’une des quatre autres commissaires à l’Enquête nationale.
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