Le cabaret de quartier Espace Tétro Coop a annoncé aujourd’hui la fermeture immédiate de son établissement de la rue Hochelaga, dans Tétreaultville.
Lieu culturel et communautaire autogéré lancé il y a à peine 15 mois, la coopérative avait pour objectif de proposer un endroit festif, familial, chaleureux et inclusif.
Il semble cependant qu’une state of affairs financière difficile et un fort roulement au sein du conseil d’administration ont eu raison de cet endroit qui, en plus de ses activités culturelles et familiales, offrait des petits plats et un grand choix de bières, dont plusieurs points de la microbrasserie Avant-Garde, également située sur la rue Hochelaga, mais dans Assomption Sud–Longue-Pointe.
«Cette state of affairs met en lumière les énormes difficultés auxquelles nous avons été confronté·es en tant qu’entreprise du secteur de la restauration et de la tradition; en tant que projet né en période de pandémie et d’inflation; en tant que communauté de membres qui ont tenté cette expérience audacieuse de bâtir un lieu jusqu’alors inexistant à Tétreaultville», peut-on lire dans la publication Fb signée par le conseil d’administration de la coopérative.
Indiquant que les résultats financiers n’ont pas été au rendez-vous, «ni en termes de ventes, ni en termes de financement octroyé aux projets de nature sociale, culturelle ou communautaire», le conseil d’administration de la coopérative a constaté «l’deadlock» et a entamé les procédures pour la faillite, non seulement en raison de la détérioration de la state of affairs financière, mais aussi parce que les forces des employées et des bénévoles s’amenuisaient.
Renaissance potential
Si Métro a tenté de joindre sans succès le conseil d’administration actuel de l’Espace Tétro Coop, l’ancienne présidente Geneviève Antonius-Boileau – qui s’implique encore comme bénévole au sein de la coopérative – s’est dite vraiment triste d’apprendre cette nouvelle.
«Tout le monde a vraiment fait de son mieux, même si le bénévolat, les relations humaines et la coopération, c’est difficile», explique-t-elle, précisant que cette difficulté est encore plus grande dans le domaine de la restauration et en state of affairs postpandémique.
Geneviève Antonius-Boileau soutient en revanche que plusieurs bénévoles du comité de programmation n’ont pas dit leur dernier mot et tentent de trouver d’autres endroits pour maintenir les activités familiales et culturelles de la coopérative.
Elle croit même que la coop pourrait renaître de ses cendres – encore chaudes – dans un avenir rapproché. «Il n’y a rien d’officiel encore, mais certains membres pourraient reprendre l’espace, sous une autre forme, mais avec la même envie de dynamiser le quartier», évoque-t-elle.
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