Frantz Jean récolte les fruits de ses efforts avec le Lightning de Tampa Bay

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L’entraîneur Frantz Jean, en discussion avec le gardien.

Pour une deuxième année consécutive, l’ancien gardien des Cyclones de LaSalle et entraîneur des gardiens du Lightning de Tampa Bay, Frantz Jean, remporte la coupe Stanley.

Ce sacre revêt d’une significance particulière, puisque ce sont les Canadiens de Montréal, son équipe d’enfance, qu’il a vaincue en finale.

Comme bien des Montréalais, c’est en écoutant les matchs du Tricolore les samedis soir que Jean est tombé en amour avec le hockey. À l’école, toutes ses pauses étaient passées à genoux, une casquette à la major en guise de mitaine, à jouer au hockey balle avec ses camarades.

J’avais alors sept, ou huit ans, se remémore-t-il. On jouait tout le temps, en comptabilisant nos statistiques. Tout ça m’a amené à commencer sur la glace, et à ce point-là, il n’y avait plus moyen de faire marche arrière& : le hockey était devenu ma vie.»

C’est son amour de l’équipement des gardiens de however qui l’apparel à prendre sa place entre les poteaux. «Les masques plein visages, comme il ne s’en fait plus, je trouvais ça magnifique, au level où je suis tombé en amour. Et en plus, j’étais un petit garçon athlétique, je me débrouillais bien dans les buts», confie le natif de Mont-Royal, dont le père est d’origine haïtienne.

Dans le cercle bleu

Au fil des années, Jean passe des prouesses dans la cour d’école jusqu’au junior AAA. Son brio lui permet même de disputer onze events dans la Ligue junior majeure du Québec (LHJMQ), avec le Laser de Saint-Hyacinthe et les Tigres de Victoriaville. À la conclusion de son stage junior, le cerbère reçoit une invitation au camp des Canadiens.

Malheureusement, il peine à faire sa place dans le club-école de l’équipe, dont la formation affiche déjà complet au chapitre des gardiens. Le gaucher s’interact donc avec l’Université de Moncton, où il évoluera pendant six saisons. Parallèlement, il étudie en info et communication.

À Moncton, Jean rencontre l’entraîneur adjoint des Wildcats de Moncton, Roland Melanson. Il l’épaule dans les entraînements de l’équipe, l’observe travailler attentivement. Sans s’en douter, Jean était en practice de préparer son après-carrière.

Vers les majeures

À la fin de ses études universitaires, le jeune homme réalise rapidement qu’une carrière de joueur sera inatteignable pour lui. Les choses tournent toutefois à sa faveur lorsque son mentor, M. Melanson, quitte les Wildcats pour rejoindre l’organisation des Canadiens. Jean prend alors sa place, et mène l’équipe vers moult succès, remportant deux coupes du Président.

Après douze saisons comme entraîneur des gardiens, il reçoit un coup de fil du directeur général du Lightning de Tampa Bay de l’époque, Steve Yzerman. L’équipe vient de procéder à l’embauche de l’entraîneur-chef québécois Man Boucher, qui souhaite emmener Jean dans son giron.

Lien spécial

Sous l’égide de Frantz Jean, le gardien Andrei Vasilevskiy a remporté les trophées Vézina et Conn Smythe. Selon un sondage de l’affiliation des joueurs de la LNH, il s’agit du meilleur cerbère du circuit.

«Quand ton joueur remporte des prix comme ceux-là, tu éprouves la même fierté qu’un père par rapport à son fils, estime Jean. C’est un athlète exceptionnel, de loin le meilleur que j’ai vu de ma vie. Je suis choyé de travailler avec quelqu’un comme cela.»

«Après avoir fait les camps, je réalisais qu’il serait sûrement mieux pour moi de miser sur les études, partage l’homme de 50 ans. Ça aura valu la peine, parce que j’ai remporté un titre de joueur par excellence et un championnat canadien.»

«Je connais Man Boucher depuis le Cégep Saint-Laurent, alors je l’ai appelé pour le féliciter quand il a eu l’emploi. Tout de suite, il m’a dit qu’il aimerait m’emmener avec lui. J’ai discuté au téléphone avec Steve pendant deux semaines, plus d’une heure par jour, et à la mi-août, il m’a offert un contrat», raconte Frantz Jean.

Triomphe

La suite est connue: près de dix ans après son arrivée dans l’organisation, le Lightning remporte la coupe Stanley contre les Stars de Dallas, en 2020.

«Le sentiment ne s’explique pas& : ça fait partie de ces événements pour lesquels tu ne trouves pas les mots, comme la naissance d’un enfant, ou un mariage. Après 40 ans de travail, quand tu atteins ton objectif, tu sais que tu vis quelque selected de très spécial. Tu penses à tes mother and father, ta femme, tes enfants, tes entraîneurs& : tu sais qu’il n’y a pas que toi qui a travaillé pour ce trophée.»

Un an plus tard, il vainc l’organisation de son enfance. «C’était essential pour moi de le faire, explique Jean. Je le devais à ma famille, avec qui j’ai vécu un second très fort. Ça fait onze ans que je suis à la maison seulement la moitié du temps, les efforts ont rapporté.»

Lors de la prochaine saison, le Lightning tentera de devenir la première équipe à remporter trois coupes Stanley consécutives depuis les Islanders de New York, en 1983.

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