Étiez-vous du nombre à visionner compulsivement les nouveaux épisodes des Gilmore Women cette fin de semaine sur Netflix?
Dévoilée en grande pompe vendredi, la suite en quatre saisons neuf ans plus tard de la très populaire série était très attendue par les téléspectateurs et, je dois l’avouer, j’en suis. J’ai visionné deux des quatre épisodes dès que j’ai eu un petit second de libre dans mon week-end et je vais terminer le tout dès que le temps me le permettra.
C’est d’ailleurs difficile de ne pas être instantanément sous le charme d’une télévision produite entièrement pour nous plaire.
Un retour comme celui des Gilmore Women, ce n’est que pour le bonheur et la satisfaction des nostalgiques de la série. On ne ralliera pas un nouveau public et on ne tuera pas un personnage clé afin de relancer l’intrigue.
Non, on est ailleurs. Ici, c’est une couverte chaude, flatter le public dans le sens du poil, des bonbons et du chocolat pour les gens qui s’ennuyaient des personnages de Stars Hole.
Mais il y a un piège à toujours vouloir remettre au goût du jour nos amours d’antan. Un piège nostalgique d’être prisonnier d’une boucle, toujours à revivre les mêmes expériences. Un désaveu d’une certaine façon des productions nouvelles, récentes, collées sur l’actualité.
Il y aussi un piège de complaisance à toujours revenir aux mêmes sources au lieu de s’en créer des nouvelles. Mais je posais une query ce matin à la radio : remark fera-t-on pour alimenter la nostalgie de demain si notre présent n’est qu’un lengthy épisode nostalgique des productions d’hier?
Là, on apprécie le retour des Gilmore Women avec un sourire niais sans trop se poser de query. Ensuite, Fb nous souligne les 30 ans d’un movie qu’on aime. On relance Star Wars avec une nouvelle lignée de movies, les Bougons seront au cinéma, Leonard Nimoy n’est plus le seul Spock et Rocky entraîne le fils d’Apollo Creed.
Les cartes sont brouillées, le présent est envahi par le passé et j’ai peur qu’on perde la motivation et l’envie de se projeter dans l’avenir avec des nouveautés audacieuses quand le public est plus réceptif à revivre les mêmes choses au lieu de tendre une oreille curieuse vers l’inconnu.
La télé nostalgique nous fait du bien, mais il faudrait en consumer avec modération. J’y vois une pente drôlement glissante, même si j’ai hâte de terminer ce retour des Gilmore Women.
Soyons vigilants et n’oublions pas qu’il y a des créateurs ici et maintenant qui aimeraient bien être remémorés dans dix ans… sauf qu’il faut leur faire de la place maintenant pour que ça arrive.
Pensez à ça entre deux apparitions-surprises de personnages secondaires des Gilmore Women.
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