PARIS — Confrontée à sa pire air pollution atmosphérique en dix ans, la capitale française a maintenu jeudi les mesures controversées en place depuis trois jours.
La mairie de Paris a chassé la moitié des voitures des routes et offert un accès gratuit au transport en commun pour une troisième journée consécutive. Des mesures similaires seront imposées vendredi à Lyon, alors que la air pollution recouvre différentes régions de la France.
Seulement les véhicules dont l’immatriculation se termine par un chiffre pair pouvaient circuler jeudi à Paris et en banlieue, mais plusieurs automobilistes ont fait fi de l’interdiction depuis deux jours. La cohue du transport en commun a contribué à la confusion et provoqué des querelles politiques.
La présidente du conseil régional d’Île-de-France, Valérie Pécresse, une politicienne de droite, a demandé la levée des mesures tant que l’ordre n’aura pas été rétabli au sein des trains de banlieue. La mairesse de Paris Anne Hidalgo, une socialiste proche du président François Hollande, a rétorqué qu’il revient à la région de régler les problèmes de transport en commun.
L’agence de surveillance de la air pollution à Paris, Airparif, a indiqué que les émissions polluantes provenant des cars ont reculé de seulement 5 ou 10 pour cent pendant les deux premiers jours, puisque seulement la moitié des automobilistes concernés ont accepté de respecter l’interdiction. Ceux qui en font fi pourraient écoper d’une amende de 22 à 75 euros.
Les transports en commun parisiens étaient accessibles gratuitement jeudi, tout comme le service de vélo en libre-partage Vélib et le service de voitures électriques Autolib.
Dans le nord de la France, les responsables ont abaissé la limite de vitesse sur les grandes autoroutes et demandé aux automobilistes de pratiquer le covoiturage. Les feux de bois ont aussi été interdits.
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