Interdiction des «sit-in» à Maisonneuve-Rosemont: les infirmières expriment leur colère

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Les choix de moyens de pression pour les employés du CIUSSS de-l’Est-de-l’Île-de-Montréal s’effritent. Vendredi est entrée en vigueur une interdiction de sit-in, infligée par l’entremise d’une observe interne transmise par l’organisme public. À l’Hôpital-Maisonneuve-Rosemont, des infirmières ont sorti les pancartes et les slogans pour exprimer leur colère.

Sur la floor gazonnée de l’entrée de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le slogan «Y’a des limites» est seen sur un camion, une banderole géante et des autocollants qu’arborent des délégués syndicaux et des infirmières. Une limite que ces dernières n’arrivent pas imposer auprès du gouvernement, malgré la dénonciation sur la place publique de circumstances de travail «intenables».

Le dernier sit-in médiatisé remonte au mois de janvier et concernait l’imposition de temps supplémentaire obligatoire aux infirmières de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Révélée par Radio-Canada, une directive envoyée aujourd’hui par le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal à ses employés vient couper courtroom au moyen d’infléchir la volonté patronale. Désormais, la manifestation assise par le personnel est interdite, sous peine de faire intervenir le Tribunal administratif du travail en vue d’ordonner le retour au travail des salariés. Un risque de mesures disciplinaires est aussi invoqué.

« Les infirmières fuient l’urgence et les soins intensifs »

Sur les lieux, se trouve l’infirmière Stéphanie Leblanc, venue soutenir ses ami.e.s «complètement débordé.e.s» de l’urgence et des soins intensifs et qui ont déjà eu recours au sit-in.

L’interdiction de ce sort de manifestation de mécontentement, pourtant « passif », la contrarie. « C’est le seul moyen des infirmières de dire que c’est assez. On n’a pas le droit de quitter nos sufferers, de partir, à trigger de notre code de déontologie. »

Stéphanie Leblanc poursuit en affirmant que les circumstances de travail actuelles à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont font carrément fuir des unités de soins d’urgence des personnes «& passionnée& ».

«Quand on se fait reprocher de faire des sit-in, on nous dit qu’on prive les sufferers de soins, mais il n’y a personne qui veut se faire soigner par une infirmière qui complète un quart de travail de seize heures, qui n’a pas eu le temps de manger ni d’aller aux toilettes, et qui a de la misère à se tenir debout», s’insurge-t-elle.

Elle ajoute que dans ces circonstances, il est devenu «unattainable» pour les professionnelles soignantes d’offrir des soins de manière sécuritaire.

Un été qui s’annonce « pénible »

Venu leur prêter main-forte, le président du Syndicat des professionnels en soins de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, Denis Cloutier, considère l’interdiction de sit-in par le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal comme une provocation envers “des gens qui ont peur pour la sécurité de leur affected person”.

« Ce n’est pas que les employés tiennent au sit-in, nuance-t-il, mais c’est leur moyen d’exprimer leur colère, de dire qu’ils ont trop de sufferers à leur cost et qu’ils ne sont pas en mesure d’assurer leur sécurité. Il y a une limite à soigner du monde. »

Et la résilience du personnel infirmier à la surcharge de travail et la pénurie de main-d’œuvre n’est pas élastique, souligne-t-il.

«L’été s’en vient. Il va falloir combler les absences des professionnels en soins en vacances. Naturellement ça fait augmenter la pression clinique», craint-il.

Une réalité qui préoccupe aussi le député solidaire de Rosemont, Vincent Marissal. «Envoyer préventivement une directive qui dit que si jamais vous faites un sit-in on va vous taper sur les doigts, c’est le pire des messages. On a du mal à garder le personnel ici, à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Si on voulait pousser les gens vers la sortie, on ne le ferait pas autrement.»

À la lumière du contexte actuel, les porte-paroles syndicaux et politiques craignent que l’hôpital Maisonneuve-Rosemont connaisse un été «pénible».

Pour sa half, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, qui a décliné la demande d’entrevue formulée par Métro, reconnaît que le ton « juridique » utilisé par la directive aurait dû être plus conciliant. « Le ton n’était pas le bon. On corrige le tir », affirme le CIUSSS.

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