Itinérance: le campement Steinberg est vide

Metro Montreal

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Le SPVM évacue le boisé Steinberg.

Le campement itinérant situé au boisé Steinberg est désormais vide. Les occupants sont partis sans heurts et la police a fermé les lieux.

L’endroit situé dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, maintenant inaccessible, accueillait jusqu’à ce matin des tentes installées par des personnes itinérantes. Quelques personnes demeurent sur des websites adjacents, mais le campement lui-même a été évacué.

La police a pris possession des lieux et des équipes de nettoyage de la ville s’affairent à vider le camp. Certains itinérants sont restés aux abords du boisé en espérant pouvoir récupérer des effets personnels.

Plusieurs autres sont venus manifester leur appui aux occupants en cours de journée. «Tout le monde déteste la police», ont-ils scandés.

L’escouade anti-émeute a toutefois encerclé le boisé Steinberg et les manifestants sont partis d’eux-mêmes sans offrir de résistance. Certains se dirigent vers la rue Hochelaga escortés de près par le SPVM.

Deux camions de la brigade anti-émeute et 14 voitures de police ont été dépêchés sur les lieux.

Environ une soixantaine de personnes étaient sur place en fin d’après-midi.

Les occupants du campement érigé dans le boisé Steinberg avaient été sommés samedi par le ministère des Transports du Québec (MTQ) de quitter les lieux aujourd’hui.

«Pas le droit d’occuper un terrain public»

Les occupants du campement Steinberg, n’avaient «pas le droit d’occuper un terrain public», s’est justifié lundi le gouvernement québécois, qui possède le lot. Malgré la hausse des coûts locatifs, «il y a de l’hébergement pour tous», a déclaré la ministre Chantal Rouleau, en entrevue avec Métro.

La ministre plaide qu’il y avait «des risques d’explosion» sur le website, à trigger des combustibles utilisés par les sans-abri pour se chauffer. Les pompiers ont éteint le feu de camp que les itinérants avaient allumé.

Selon elle, l’apparition de cette set up, et le démantèlement qui a suivi, ne sont en aucun cas liés à une quelconque crise du logement.

Un intervenante en milieu communautaire sur place venue soutenir les itinérants déplore la state of affairs qui stagne depuis trop d’années. «Le manque de logements abordables est criant», dit-elle.

Elle pense que les personnes sans domicile fixe vont tout simplement se trouver un autre camp où s’installer. Les sans-domiciles réclament des options durables et non temporaires.

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