En route vers la prochaine élection présidentielle, l’outsider Jean-Luc Mélenchon est en practice de se démarquer à gauche de l’échiquier politique français, comme ce fut le cas de Bernie Sanders aux États-Unis, à la même période de l’an dernier.
Comme Sanders au Parti démocrate, Mélenchon se situe à la gauche du parti socialiste (PS). Ce journaliste engagé est devenu, tour à tour, élu du Parti socialiste (PS), puis ministre de 2000 à 2002. Membre influent de leur aile très à gauche, il a fini par claquer la porte des socialistes pour fonder et diriger le Parti de gauche. Député européen depuis 2009, il s’est présenté à la présidentielle de 2012 où il a été classé quatrième du premier tour avec 11,1 % des voix exprimées. En 2016, il a fondé le mouvement La France insoumise (LFI).
Comme Sanders, le négligé de l’investiture démocrate qui a su mobiliser les damnés de la mondialisation en Amérique, particulièrement les jeunes, Mélenchon est en practice de confondre les sceptiques en France.
Dans un récent portrait que le téléjournal de la chaîne publique France 2 lui a consacré, cet insoumis semble avoir le vent dans les voiles avec des sondages favorables. Lors de ses rassemblements qui attirent des foules data, de plus en plus d’électeurs de gauche convaincus, ceux-là mêmes qui se sentent trahis par François Hollande et l’institution socialiste renouent ainsi avec l’espoir d’élire enfin un vrai président de gauche. Comme Sanders qui est parti de loin, avant de faire trembler les Clinton avec des propositions radicales.
Le reportage de France 2 documente l’une des assemblées de Jean-Luc Mélenchon qui font le plein, même avec son programme pur et dur, comme la retraite à 60 ans, le salaire minimal à presque 2400 $ ou les soins remboursés à 100 %. Ses partisans de plus en plus nombreux gardent la foi.
Contrairement à Bernie Sanders, qui aurait dû battre Hilary Clinton à la loyale, n’eut été le torpillage de sa campagne par l’institution démocrate pour favoriser sa rivale, le négligé Mélenchon a quitté le PS depuis huit ans pour voler de ses propres ailes loin des coups bats de sa famille politique. Et il est sur la voie de réussir son pari.
Si les démocrates avaient laissé Bernie Sanders les représenter légitimement au scrutin du eight novembre dernier, Trump aurait-il pu gruger les états démocrates qui ont délaissé Clinton?
Ce phénomène à la Sanders à des possibilities non négligeables d’aboutir en France, automotive Mélenchon pourra en découdre avec ses adversaires au scrutin universel. Qui sait?
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