Le Comité d’immunisation du Québec (CIQ) recommande désormais une deuxième dose pour les individus ayant précédemment contracté la COVID-19 qui souhaitent voyager, a-t-on annoncé lundi.
«Toute personne avec un diagnostic confirmé de COVID-19 qui souhaite obtenir une deuxième dose de vaccin peut ainsi la recevoir dans un centre de vaccination de masse, en pharmacie ou en entreprise, sans avoir à fournir de justification», explique le ministère de la Santé by way of communiqué.
Jusqu’à aujourd’hui, il n’était pas recommandé de recevoir une deuxième dose après avoir contracté la COVID-19, mais il était attainable de le faire sur demande, à moins de «contre-indication médicale».
«À l’exception des personnes immunosupprimées, une deuxième dose n’est pas offerte aux personnes antérieurement infectées», avait expliqué le ministère de la Santé dans un échange de courriels avec Métro.
Pourtant, le second rendez-vous de plusieurs individus ayant précédemment contracté la COVID-19 avait été annulé, après avoir été pris sur la plateforme ClicSanté. Ces personnes n’auront besoin que d’une dose afin d’obtenir le passeport vaccinal, si elles ont été vaccinées depuis au moins 7 jours, avec un intervalle d’au moins 21 jours après la maladie.
À l’heure actuelle, les voyageurs canadiens qui n’ont pas reçu deux doses de vaccin doivent subir un dépistage, en plus de passer un séjour obligatoire à l’hôtel à leur retour au pays et de faire une quarantaine.
Safety supplémentaire
Les individus atteints de la COVID-19 créent des anticorps de manière variable en fonction du second auquel ils ont contracté le virus, ou bien de leur âge. C’est pourquoi le professeur en sciences biologiques de l’UQAM Benoît Barbeau estime qu’il est optimum pour toutes les personnes ayant contracté la maladie de recevoir une deuxième dose.
«Si nous étions en pénurie de vaccin, je limiterais la deuxième dose aux personnes qui n’ont pas été infectées. Mais ce n’est pas notre cas, convient M. Barbeau. Étant donné qu’une deuxième dose est demandée pour voyager ailleurs dans le monde, je crois qu’il vaut la peine de l’offrir.»
«La deuxième dose ne peut que vous amener à être immunisé optimalement. On devrait suivre ce qui se fait ailleurs, ne serait-ce que pour s’assurer de ne pas être limité dans nos déplacements.»
Benoit Barbeau, professeur au département des sciences biologiques de l’UQAM
Ces personnes ressentent des effets secondaires «légèrement plus élevés» après avoir reçu une deuxième dose.
Jamais deux sans trois?
Jeudi, le géant pharmaceutique Pfizer a annoncé qu’il déposerait bientôt une demande pour autoriser l’administration d’une troisième dose contre la COVID-19 aux États-Unis et en Europe. Aucune preuve scientifique n’guarantee toutefois qu’elle est nécessaire.
Devant la propagation du variant Delta, l’Israël a commencé lundi à administrer une troisième dose de vaccins aux individus possédant un faible système immunitaire.
S’il n’en tient qu’à M. Barbeau, il est trop tôt pour envisager une troisième dose au Québec.
«Ça demeure trop hâtif, précoce d’envisager une troisième dose, considère-t-il. Pfizer veut pousser l’idée que de recevoir une troisième injection six mois après la seconde protégerait mieux les gens, mais c’est quelque selected qui ne se reflète pas encore sur le terrain. Il faut attendre de voir ce qui se passera.»
La priorité demeure l’inoculation des premières et deuxièmes doses, soutient-il. «Le nombre de personnes ayant reçu une première dose est encore trop faible à l’échelle planétaire. Il faut aussi penser à contrôler la pandémie à l’extérieur de ses murs, d’aider les pays moins aptes à vacciner. Ce sera beaucoup plus utile que d’aborder cette troisième dose.»
Le Canada fera don de 17,7 hundreds of thousands de doses d’AstraZeneca à «des pays plus vulnérables», a-t-on annoncé lundi.
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