Le nombre de mariages a chuté de près de moitié au Québec entre 2019 et 2020, selon une étude de l’Institut de la statistique du Québec. Cette chute historique est le résultat de la pandémie de la COVID-19 et des restrictions sanitaires.
Traditionnellement programmées plusieurs mois à l’avance, les fêtes du mariage ont tour à tour été interdites, annulées ou reportées depuis l’avènement de la pandémie. Résultat: seulement 11& 300 mariages ont été célébrés au Québec en 2020, soit une baisse de 49% par rapport à 2019.
La chute sans précédent du nombre de célébrations, directement en lien avec la crise sanitaire, s’est fait également sentir dans l’industrie du mariage. En effet, au niveau de la vente et de la location des robes et divers accessoires de mariées, les chiffres sont à leurs plus bas niveaux. À Montréal, les différentes boutiques de vente de robes de mariées consultées par Métro connaissent une baisse de près de 80% de leurs activités.
Pour Chantal Parizeau de la boutique montréalaise Oui je le vœux, la plupart des mariages ont été reportés pour 2022 ou 2023. «Actuellement, le taux des célébrations des fêtes de mariages a baissé de 75%», estime la propriétaire de cette boutique spécialisée en vente et location de robes de mariée.
«La plupart ont dû reporter leurs cérémonies de mariages en 2022 et 2023 ce qui a engendré une baisse inédite de commandes de robes de mariée. On faisait, avant la pandémie, entre 30 et 40 robes par semaine. Actuellement, nous sommes à moins de 10. En juillet 2020 ,on n’a pas dépassé deux commandes par semaine!» s’exclame Mme& Parizeau.
Les cérémonies qui se déroulent malgré la state of affairs sanitaire sont de «petits mariages», des événements intimes qui n’ont rien à voir avec les cérémonies coûteuses qui attirent des centaines d’invités.
Optimiste, Mme Parizeau s’attend à une obscure de célébrations en 2022 et 2023. Même son de cloche chez Natalia de la boutique Natalia Exlusif, située à Montréal. «On a eu une baisse de 80% de notre chiffre d’affaires. Et bon nombre d’intervenants dans ce secteur ont dû fermer boutique».
Niveau bas depuis 1903
Les résultats de l’étude publiée par l’Institut de la statistique du Québec indiquent que cette baisse est historique en ce sens qu’on n’a jamais atteint un tel niveau depuis 1903. La baisse a été à son plus fort en mai, juin et juillet& 2020.
Si l’écart par rapport aux dernières années s’est réduit à partir d’août, les premiers résultats mensuels de 2021 indiquent que le nombre de mariages demeure en dessous de la moyenne. Par ailleurs, la diminution a été plus importante parmi les couples formés de deux conjoints nés au Canada (- 60%), tandis qu’elle apparaît moins marquée parmi les couples dont les deux conjoints sont nés à l’étranger (- 25%) et ceux dont l’un des conjoints est né à l’étranger (- 32%), peut-on lire.
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