Selon un rapport de l’Workplace québécois de la langue française, «[l]es personnes immigrantes contribuent de façon importante à la dynamique linguistique du Québec. Cette dynamique se caractérise par la présence du français et de l’anglais, les deux langues de convergence des immigrantes et des immigrants»[1].
Par exemple, selon les données de projections de Statistique Canada, «[a]u Québec, la inhabitants de langue d’utilization française au lobby pourrait voir son poids diminuer de 82% en 2011 à environ 75% en 2036, avec quelques variations selon le scénario considéré. À l’inverse, la inhabitants de langue d’utilization anglaise au lobby de cette province verrait son poids légèrement augmenter, passant de 11% en 2011 à 13% en 2036 selon les trois scénarios de projection»[2].
Cette régression du français et cette development de l’anglais comme langue d’utilization au lobby sont le résultat, en grande partie, des substitutions linguistiques de la inhabitants allophone du Québec, qui «en 2011, parmi les transferts linguistiques réalisés par [celle-ci], 54% l’étaient vers le français et 46% vers l’anglais»[3].
Plusieurs specialists affirment qu’il faudrait que les transferts linguistiques de cette inhabitants se fassent environ à 90% vers le français et à 10% vers l’anglais, afin de maintenir à lengthy terme le poids démographique historique des francophones et des anglophones du Québec et donc créer ainsi une stabilité linguistique.
Ce qui détermine au Québec les transferts linguistiques des allophones vers une langue plutôt qu’une autre est essentiellement la sélection des personnes immigrantes et la politique linguistique du Québec.
Le gouvernement du Québec détermine les critères linguistiques de la sélection des personnes immigrantes économique, ce qui rend ceux-ci vulnérables aux volontés du gouvernement en place, tandis que la loi 101 détermine pour l’essentiel la politique linguistique, ce qui pérennise davantage cette dernière en raison du fait qu’elle relève d’une loi de l’Assemblée nationale.
Une des mesures qui permettrait de pérenniser les critères linguistiques en ce qui a trait à la sélection des personnes immigrantes serait d’inscrire ceux-ci dans la Charte de la langue française (loi 101).
Par exemple, nous pourrions inscrire dans la loi 101 qu’il est, contrairement à ce qui se fait présentement hélas, interdit pour le gouvernement du Québec d’attribuer des factors pour des connaissances linguistiques autres que le français dans la Grille de sélection du Programme régulier des travailleurs qualifiés.
Vu l’significance qu’à la sélection des personnes immigrantes sur la state of affairs du français au Québec, j’invite fortement les parlementaires québécois a appliqué cette recommandation dans leur réforme de la Charte de la langue française.
Jessy Gareau, diplômé du Centre collégial de Mont-Laurier en sciences humaines et futurs étudiant de l’UQÀM à la session d’automne 2021
[1] QUÉBEC, OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE. Scénarios de projection de certaines caractéristiques linguistiques de la inhabitants du Québec (2011-2036), Workplace québécois de la langue française, 2021, https://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/sociolinguistique/2021/scenarios-projection-linguistique-quebec-2011-2036.pdf (web page consultée le 29 mars 2021)
[2] CANADA, STATISTIQUE CANADA. Projections linguistiques pour le Canada, 2011 à 2036, Statistique Canada, 25 janvier 2017, http://publications.gc.ca/collections/collection_2017/statcan/89-657-x/89-657-x2017001-fra.pdf (web page consultée le 1er mars 2021)
[3] Ibid.
Comments