La police turque arrête plus de 200 personnes

Metro Montreal

Metro / Metro Montreal 131 Views 0

ISTAMBOUL — Les autorités turques ont procédé à plus de 200 arrestations, lundi, à la suite des attentats-suicides qui ont tué 44 personnes près d’un stade d’Istanbul, au cours du week-end.

Les arrestations ciblaient principalement des membres d’un parti politique kurde qui était déjà visé par une vaste répression du gouvernement.

L’attaque de samedi — la plus meurtrière à frapper Istanbul cette année — a été revendiquée par un groupe kurde qui dit avoir voulu venger les actes de violence dont est victime la minorité kurde dans le sud-est de la Turquie.

Les autorités turques blâment le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) — une formation bannie du pays — pour les attentats de samedi. Une branche peu connue du PKK, les Faucons de la liberté du Kurdistan, s’est dite responsable des attentats par l’entremise d’un website net dont l’accès est bloqué en Turquie.

Le président du groupe américain de conseillers en risques Sidar International Advisers, Cenk Sidar, croit que l’attaque de samedi survient «assurément» en réponse à la répression exercée par la Turquie envers le peuple kurde.

L’professional craint que le PKK ne prenne l’habitude de perpétrer d’autres attaques du même style, lesquelles représentent «de faibles coûts» pour le groupe et sont hautement dévastatrices.

Le ministre turc de l’Intérieur, Suleyman Soylu, a affirmé lundi que plus de 235 personnes points de 11 villes différentes avaient été arrêtées et restaient détenues. Selon des reportages de médias turcs, la plupart d’entre elles étaient membres du Parti démocratique des peuples (HDP), une formation politique prokurde qui a fait son entrée au Parlement en 2014.

Parmi les détenus se trouvent deux leaders provinciaux et un représentant du HDP à Ankara.

Le ministère de l’Intérieur a toutefois soutenu dans un communiqué que ces individus étaient affiliés au PKK ou avaient été reconnus coupables d’avoir diffusé de la propagande terroriste sur les réseaux sociaux.

Le communiqué ne précise toutefois pas si les personnes interpellées sont directement impliquées dans l’attaque meurtrière de samedi, qui a fait 44 morts et 149 blessés.


Comments