La réinsertion sociale déficiente, estime la vérificatrice générale

Metro Montreal

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Les programmes de réinsertion sociale des détenus et prévenus présentent d’importantes lacunes, a relevé la vérificatrice générale (VG) du gouvernement du Québec, Guylaine Leclerc, dans un rapport publié mercredi.

Mme Leclerc fait état de retards dans les évaluations, qui sont aussi souvent incomplètes ou incohérentes. «Il y a beaucoup de lacunes au niveau de la réinsertion sociale, à toutes les étapes du file, a-t-elle soutenu en conférence de presse. Il y a des mises en œuvre de programmes inadéquates, des programmes qui ne sont pas fournis dans certains établissements.»

Le ministère de la Sécurité publique (MSP) accuse donc un necessary retard en ce qui a trait à la réinsertion sociale. «Je ne peux pas vous dire quels sont les plus grands impacts, a avoué Mme Leclerc. Mais une des choses les plus importantes, c’est qu’on ne sait pas si ça fonctionne.»

La VG dénonce entre autres qu’aucune analyse du taux de récidive n’est effectuée par le ministère, ce qui ne permet pas de savoir si les programmes sont efficaces. Selon l’Affiliation des providers de réhabilitation sociale du Québec, près de 90% des détenus réintègrent la société un jour.

À même le rapport, le MSP a répondu que certains programmes étaient déjà en cours d’évaluation, notamment le programme d’achats de programmes, «qui peut intégrer à la fois des providers d’hébergement, d’accompagnement ou des activités de sensibilisation de gestion de la colère et de traitement pour les délinquants sexuels et les toxicomanes».

Déjà, en 2001, un rapport gouvernemental recommandait de créer un file électronique distinctive pour les détenus et prévenus. «Actuellement, ce sont des dossiers papier pris avec des notes manuscrites. C’est assez surprenant», s’est étonnée la VG.

Le suivi des personnes contrevenantes est également déficient. «Le MSP ne respecte pas la fréquence des contrôles qu’il s’est fixée pour s’assurer du respect des circumstances imposées lors des peines d’emprisonnement avec sursis», et ce, dans 78% des cas, peut-on lire dans le rapport.

Cette dernière a aussi déploré les nombreux reviews d’viewers de libération conditionnelle, à trigger de problèmes «faciles à régler, par exemple avoir toute la documentation nécessaire avant la présentation». Près de 30% des audiences sont reportées.

En chambre, le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, s’est contenté de dire qu’il évaluerait les recommandations de la VG. «Les chiffres qui sont présentés là ne sont pas les chiffres auxquels on aspire, et donc on va travailler pour améliorer la state of affairs», a-t-il indiqué.


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