Créées pour défendre l’achat native et les magasins de quartier, les Sociétés de Développement Business (SDC) de Montréal fêtent leur 40e& anniversaire. L’une des quatre pionnières, la Promenade Masson voit un «avenir radieux» pour le cœur business de Rosemont.
Le principal mandat d’une SDC? « Bonifier l’expérience du visiteur sur l’artère commerciale et contribuer fortement à créer un sentiment d’appartenance. La qualité d’accueil, ça passe par tout: le verdissement, la propreté, la lumière, la sécurité, and so forth» estime le président de la SDC Promenade Masson, Kheir Djaghri.
«Les citoyens ne viennent pas seulement pour consommer, mais surtout pour se promener. On travaille d’arrache-pied depuis quelques années pour que notre artère commerçante soit jolie et attrayante.& Et cette imaginative and prescient, aucun des membres ne pourra la réaliser tout seul.»
Kheir Djaghri, président de la SDC Masson
La Société souhaite continuer à être l’artère centrale de Rosemont et animer sa vie de quartier. «La SDC, c’est le meilleur moyen dans ce contexte économique de permettre à une artère commerciale de subsister et faire face aux contraintes et concurrences extérieures», ajoute-t-il.
S’unir pour résister
C’était d’ailleurs la mission du premier regroupement de commerçants de la rue Masson. Dans les années& 1970, ils s’étaient unis contre la development d’un nouveau centre business dans Angus. Ils craignaient que les shoppers désertent leurs établissements. Cependant, les entrepreneurs avaient du mal à organiser des activités et des animations marchandes.
«La Ville a compris qu’il y avait de la bagarre dans l’air et qu’il n’y avait rien qui arrivait à se construire& », se souvient Claude Roy, propriétaire de la librairie Limasson depuis 1978.
Montréal suggest alors de mettre sur pied les premières Sociétés d’initiatives de développement des artères commerciales (SIDAC). Elles voient le jour en 1981, au sein des rues Masson, Monk, Ontario et Saint-Hubert. «Quand on a vu le idea arriver, je me suis dit : “c’est tellement brillant! On va pouvoir fonctionner correctement”», raconte M. Roy.
De quatre SIDAC à 50 SDC
À l’époque, la Ville suggest aux commerçants de définir un price range commun pour des projets. Ensuite, elle s’occupe d’organiser la collecte des fonds tout en bonifiant la somme totale. «& Avant, on s’organisait des ventes trottoir chacun dans notre coin. Ce n’était pas organisé, on n’avait pas de price range pour l’annoncer, puis c’était compliqué de demander des choses à la Ville, alors il ne se passait pas grand-chose& » raconte celui qui a fait partie des premiers comités. «Nous, on était 180& commerçants et professionnels. Il fallait mettre d’accord tout le monde, c’était pas évident», se souvient le libraire.
En 1998, les SIDAC changent de nom pour devenir les SDC que l’on connaît aujourd’hui. Ce sont des associations à however non lucratif qui visent le développement économique et la mise en valeur d’un secteur. Il en existe une cinquantaine actuellement à travers la province, dont vingt à Montréal. Rien que sur l’île, elles regroupent 12& 500& commerces et locations d’affaires.
La SDC Masson prévoit un «avenir radieux»
Présente dès la development du quartier en 1905, la rue Masson a toujours représenté le cœur du vieux Rosemont. Elle reste encore sa principale artère commerçante, comptant plus de 150& boutiques et providers. Le président de la SDC Promenade Masson se dit très optimiste quant à son avenir. Il souligne notamment son faible taux de locaux vacants, l’un des plus bas à Montréal. Les raisons? La development de nouveaux logements dans le quartier et l’attachement des Rosemontois au commerce native.
«Je vois un avenir radieux pour la Promenade Masson, mais c’est sûr qu’avec la COVID, les commerçants devront se moderniser et s’adapter à notre nouvelle réalité», explique-t-il, donnant en exemple la vente en ligne et la livraison à domicile. Les commerces de proximité n’y échapperont pas, ils devront s’ajuster aux nouvelles habitudes de consommation de leurs shoppers, prises au cours des confinements.&
12& 000 : C’est le nombre de commerces et d’entreprises regroupés en SDC sur l’île de Montréal.
Le saviez-vous?
Le quartier Rosemont s’est développé à partir de 1905, quand les hommes d’affaires Ucal-Henri Dandurand et Herbert Holt construisent une cité ouvrière pour loger les employés du Canadien Pacifique. Avant de se nommer Rosemont, le quartier était un village nommé Petite-Côte. Le nom de Rosemont est un hommage de Dandurand à sa mère, Rose. Il a accolé le suffixe «mont», automotive le village est le level le plus élevé de l’île de Montréal après le Mont-Royal.
Comments