Refusant d’approuver l’interdiction de nouveaux chiens de type pitbull mise en place par la Ville, la SPCA suggest d’abandonner son volet canin dans le cadre d’un nouvel appel d’offres.
«On ne reniera pas nos principes et nos valeurs. On est en désaccord avec ce règlement injuste et déraisonnable et on ne change pas d’avis», clame Benoit Tremblay, directeur de la SPCA Montréal, dont le contrat avec 10 arrondissements prend fin le 31 mars.
Ce dernier avait annoncé mettre un terme à ses ententes avec l’administration municipale en décembre dernier, avant de soumettre, mercredi matin, une nouvelle proposition à la Ville qui a lancé le 20 février un appel d’offres afin de trouver un fournisseur en contrôle animalier pour 12 arrondissements.
Cette proposition présentée par la SPCA exclut le volet canin, qui représente annuellement des providers fournis à près de 2000 chiens. Un choix «difficile» à prendre, explique la SPCA, affirmant qu’entre 700 et 800 chiens errants, qui rentrent dans cette catégorie désormais interdite, pourraient être euthanasiés.
«C’était très déchirant, mais on ne pouvait vivre avec ça. On refuse d’avoir cette obligation contractuelle alors que chez nous, ces chiens ont un comportement irréprochable. On n’est pas naïf, on sait que d’autres le feront, mais on ne veut pas appuyer sur la seringue», reprend Benoit Tremblay.
Préférant se consacrer principalement aux chats et à d’autres animaux, la SPCA prend le risque d’une perte annuelle de plus d’1M$ en cas de refus de la Ville, pour ce contrat d’une durée de 29 mois, qui débutera le 1er avril.
«On espère être traité avec équité et que notre contentieux ne nous écartera pas du processus. Mais si on perd, on ne fermera pas demain matin», indique Benoit Tremblay, précisant travailler toujours avec les villes de Westmount, Hampstead et Côte Saint-Luc.
En cas d’accord, la SPCA pourrait néanmoins changer son fusil d’épaule et accueillir quelques chiens errants, selon les conditions. «Notre objectif, c’est que les gens n’abandonnent pas leurs animaux. Mais si quelqu’un a une contrainte insurmontable, on verra au cas par cas, selon nos ressources et nos moyens disponibles», promet le directeur de l’organisme.
Depuis le 1er décembre 2016 et un arrêté de la Cour d’appel du Québec, aucun nouveau chien de sort pitbull n’est autorisé à Montréal. Les propriétaires possédant déjà ce sort de chien sont dans l’obligation d’obtenir, d’ici au 31 mars, un permis spécial.
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